Chronique d'un jour de Toussaint dans un des plus grands cimetière de France

Ce mercredi 1er novembre 2023, jour de Toussaint, les trombes d’eau matinales n’ont pas dissuadé les visiteurs du cimetière de Louyat. Comme chaque année, la fréquentation augmente durant ce jour férié dans ce cimetière géant.

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 Par tradition, par respect des morts, les cimetières voient toujours leur affluence augmenter le 1er novembre. Le cimetière de Louyat existe depuis 1806. Ses 35 hectares et ses 40 000 tombes en font un des plus grands de France.

Durant cette période, pendant trois jours le cimetière autorise les véhicules des particuliers à y pénétrer. Depuis samedi, 1 400 sont déjà rentrés. Il suffit pour cela, d’en faire la demande à l’accueil.

Parmi les visiteurs, un couple. Ils font la tournée des cimetières le 1er novembre. Landouge, Le Vigen, et enfin Louyat. "On va là où nous avons des gens enterrés, expliquent t-ils. On estime que c’est normal de venir aujourd’hui. Ce sont des gens qu’on a aimé donc c’est une manière de les respecter."  

 

Plus loin, au détour d’une seconde allée, une dame, le sourire aux lèvres, un pépin bleu à fleurs à la main raconte brièvement. "J’ai 82 ans. Le 1ernovembre, je viens au cimetière. C’est un besoin. Chaque année."

 

Deux autres, emmitouflés dans leurs imperméables ne manquent pas non plus ce rituel. "On vient par tradition et par respect pour les morts qui sont enterrés ici. Pour mes parents, pour mes grands-parents, même sous le temps qu’il fait aujourd’hui."

 

Plus loin, deux femmes, aux regards malicieux, cherchent leur chemin dans l’immense cimetière.

"On vient de s’apercevoir qu’on s’est trompé d’allée. La végétation a beaucoup poussé, ça ne favorise pas le repérage. On a trois tombes à faire et c’est dur de se savoir où l’on se trouve."

Une clientèle en baisse chez les fleuristes 

Chez Valérie Schott, fleuriste à Limoges et gérante d’Atout fleurs, il y a un peu moins de passage que d’habitude. Moins de 8% constate-t-elle.

On remarque depuis quelques années qu’il y a plus de crémations. Les sépultures sont plus petites donc il y a moins de place pour les fleurs. Avec l’inflation, on sent aussi que les gens mettent moins d’argent et parfois ils abandonnent les tombes anciennes.

Valérie Schott, fleuriste à Limoges

Dans son magasin, les clients sont plutôt âgés. "Les jeunes, on les voit de moins en moins. Ils n’ont pas la recherche de la tradition ou de la qualité."

 

Dans sa boutique, les particuliers viennent surtout pour acheter les traditionnels chrysanthèmes, en grosses fleurs. Chez Valérie, ils sont assurés de trouver des plantes de qualité, fraiches, provenant de deux producteurs de la région (Rochechouart et Limoges). Comptez 17 euros pour 70 cm de diamètre. Lundi, la gérante a même dû se réapprovisionner en fleurs traditionnelles.

 

Après les chrysanthèmes, chez cette fleuriste, ce sont les cyclamens, les bruyères ou encore les fleurs coupées qui sont les plus vendues, notamment les roses. Dans quelques jours, l’affluence chez les fleuristes aura déjà baissée et le cimetière lui, se mettra à l’heure d’hiver. A partir du 3 novembre, il ne fermera plus à 19h mais dès 17h30.

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