Après les infirmiers l'an dernier, la Ville de Limoges lance une vaste campagne de communication pour recruter des aides-soignants dans ses quatre Ehpad. Pour attirer les candidats, elle mise sur un salaire revalorisé.
Cette fois-ci, vous ne verrez pas les affiches sur les panneaux publicitaires de la ville. Contrairement à la campagne choc lancée l'an dernier pour recruter des infirmiers dans ses Ehpad, la Ville de Limoges - via le CCAS (Centre communal d'Action Sociale) - a opté cette fois-ci pour une campagne de communication via son site Internet, les réseaux sociaux et des affichages dans les écoles de formation d'aides-soignants.
"Nous avons fait ce choix pour des raisons budgétaires, et aussi parce que nous pensons que ce sera suffisant, car le vivier d'aides-soignants est quand même plus important", explique Céline Longcote, la responsable des ressources humaines du CCAS de Limoges.
L'an dernier, le plan de communication avait coûté 6 000€ par semaine, estimait alors Sandrine Javelaud, la directrice du service communication de la Ville de Limoges.
Un métier sous tension
Cette année, la Ville de Limoges est à la recherche de huit aides-soignants pour combler les effectifs de ses quatre Ehpad (Ehpad Pr Joseph de Léobardy, Ehpad Pr Marcel Faure, Ehpad Le Mas Rome et Ehpad Le Roussillon).
"Il y a eu des départs à la retraite, des congés longue maladie et des postes vacants", énumère Guillaume Vidal, le directeur du CCAS, "Depuis la crise du Covid, il y a un besoin perpétuel. Dans cette profession, il y a une mobilité importante et la crise sanitaire a fait réfléchir, certains sont partis vers des activités libérales ou des postes intérimaires".
Des salaires revalorisés de 200€ nets
Le métier d'aide-soignant en Ehpad ne fait pas toujours rêver : "Il faut enchaîner dix toilettes le matin, travailler parfois le week-end, ou la nuit. Il y a de vraies contraintes", reconnait Céline Longcote.
Alors, pour attirer des candidats, la Ville de Limoges a choisi de revaloriser les salaires proposés, et de l'afficher en grand : "à partir de 1970€ nets/mois", peut-on lire dans la campagne de communication. "C'est environ 200€ nets de plus que dans les autres établissements, pour un salaire de départ hors primes et indemnités complémentaires", précise Céline Longcote.
Un surcoût assumé par la Ville de Limoges, qui a abondé de plus de 6 millions d'euros supplémentaires le budget annexe du CCAS depuis 2014. Elle a aussi fait le choix de revaloriser les salaires de ses infirmiers en Ehpad. Les 2100€ nets placardés partout dans la ville l'an dernier ont séduit de nombreux candidats. Avant le lancement de la campagne de communication, cinq postes étaient vacants. Au final, six infirmiers ont été embauchés, toujours en activité à ce jour.