Le patron des Républicains est venu défendre sa vision de l’Europe au Pavillon de Buxerolles devant un demi-millier de militants.
Point de tête de liste, c’est le patron lui même qui a fait le déplacement « en voisin, et en ami » assure Laurent Wauquiez.
« A droite, personne ne voulait venir ici pendant la campagne des municipales de 2014. Moi j’y suis venu trois fois » rappelle l’Auvergnat.
« Ici, souvent, vous vous êtes battus contre tout le monde » continue-t-il en tissant le parallèle avec la dynamique qui permit à la droite d’emporter Limoges en 2014 en créant la surprise.
Cette dynamique, il assure la retrouver aujourd’hui dans les enquêtes d’opinion qui gratifient désormais d’un score à deux chiffres la liste Les Républicains conduite par François-Xavier Bellamy, la plaçant en troisième position des intentions de vote pour le 26 mai prochain.
Laurent Wauquiez en gardien de la civilisation européenne
En attendant, Laurent Wauquiez motive son électorat sur le thème de la re-fondation de l’Europe. « Il faut redonner un sens à la civilisation Européenne et à l’identité française » affirme-t-il en dénonçant à la fois le rejet de l’Europe de Marine Le Pen et l’"europhilie béate" d’Emmanuel Macron.La civilisation européenne en danger, l’islamisme qui menace, la baisse de l’influence de la France en Europe, le rétablissement des frontières, Laurent Wauquiez déroule sa rhétorique habituelle et annonce qu’il veut clore définitivement toutes les négociations d’adhésion de la Turquie et stopper toute tentative d’élargissement de l’Union Européenne.
Guillaume Guérin, de Limoges à Bruxelles?
Aux côtés de Laurent Wauquiez, Guillaume Guérin est en verve dans le Pavillon de Buxerolles.Si l’on en croit les sondages, il n’est pas exclu que le patron des Républicains de Haute-Vienne, premier adjoint du maire de Limoges et conseiller régional se retrouve dans un fauteuil à Bruxelles le 26 mai prochain. C’est à priori le seul dans ce cas en Limousin.
En attendant Guillaume Guérin s’adresse à l’électorat rural de la région en agitant le spectre d’une politique agricole commune qui serait mise en danger par l’inaction du chef de l’Etat français à Bruxelles dans les négociations sur la nouvelle PAC.