"Le cachet c’est le yoga, naturel, simple." Bouleversée par la maladie, Audrey Tirvert se soulage grâce au yoga

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Plus de 10 heures par semaine permettent à Audrey Tirvert de soigner ses douleurs aux articulations.
Quels sont les bienfaits du sport sur la santé ? Le quotidien d'une limougeaude atteinte d'une spondylarthrite ankylosante transformé, grâce à la pratique du yoga. Margaux Blanloeil, Lola Bodin. Intervenants : Audrey Tirvert, professeur de yoga aérien ; Marion Bertin, éducatrice d'activité physique adaptée ; Jean-Luc Bugeaud, médecin. ©France Televisions

Après sept ans de douleurs intenses, Audrey Tirvert parvient à se soulager grâce à une pratique intensive de yoga. Depuis 2022, elle enseigne même la discipline avec des hamacs.

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À l’âge de trente ans, la vie d’Audrey Tirvert bascule. Un jour, elle peine à marcher, elle pense à une sciatique. Sauf qu’au bout de deux semaines, la douleur ne passe pas. Les médecins lui détectent une spondylarthrite ankylosante. La maladie, très handicapante au quotidien, se soigne avec des anti-inflammatoires. Mais Audrey ne peut pas en prendre car deux ans plus tôt, on lui diagnostique une grave pathologie inflammatoire, un lupus. Il attaque les vaisseaux sanguins du corps et l’empêche d’ingérer ce type de médicaments.

A trente ans, je l’ai mal vécu, surtout avec un enfant en bas âge. Ça a été, pourquoi moi ? Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? J’ai été arrêté 4 à 6 mois par an. Parce que je n’arrivais pas à bouger, à peine à marcher. Dès que j’étais dans une période de crise, il fallait 3 semaines à 2 mois pour s’en remettre et retrouver un semblant de vie normal.

Audrey Tirvert

 Il a fallu 7 ans avant que sa kinésithérapeute lui indique une excellente professeure de yoga. Elle commence la pratique. Une heure, puis deux, puis quatre, jusqu’à huit heures par semaine. "J’ai compris avec elle qu’il fallait que j’écoute mon corps. Que parfois j’avais plus mal que d’autres fois, donc qu’il fallait que je réduise mon nombre d’heure. Tout ça, je l’ai appris au fur et à mesure," raconte Audrey.

Le yoga, ça a changé ma vie 

Grâce au yoga, Audrey apaise ses douleurs. Elle retrouve la mobilité de son corps. Elle va même jusqu’à arrêter des antidouleurs addictifs et très lourds, à base de morphine. Après trois ans de pratique régulière, Audrey regagne l’estime d’elle-même.

Je dors mieux. Je n’ai eu aucun arrêt maladie depuis trois ans. Le yoga quand je n’en ai pas, mon corps le réclame. Ça fait partie de la vie. C’est comme si je devais avoir un cachet mais le cachet c’est le yoga, naturel, simple.  

Audrey Tirvert

 

A Limoges, sa professeure Lola Moro, monte une salle de sport, Le Peuplier, dans laquelle des cours de yoga sont donnés. Elle lui propose de suivre une formation pour devenir professeure de yoga aérien. La discipline vient des Etats-Unis, elle se pratique à l'aide de hamac et se développe en France. Audrey accepte. Aujourd’hui, elle enseigne la pratique depuis le mois d'octobre 2022.

Le yoga, ça a changé ma vie. Dire que je l’enseigne aujourd’hui, que j’arrive à transmettre ça à des élèves, c’est un chemin, une passion, une transmission. Le corps est capable de choses incroyables et merveilleuses et je ne pensais pas que le mien pouvait aller jusque-là.

Audrey Tirvert, professeure de yoga aérien

Le yoga, comme les autres sports a des impacts psychiques et physiques. Il faut toutefois le pratiquer avec des professionnels avertis pour éviter de se blesser, surtout lorsque l’on souffre d’une pathologie. Il peut aussi être contre-indiqué dans certains cas comme pour une grossesse en cours.

Le sport comme mode de vie

Médecin, Jean-Luc Bugeaud promeut le sport dans le cadre de l’association Limousin Sport Santé. Pour lui, le sport doit faire partie du mode de vie. Dans la maladie, il explique : "c’est un traitement préventif, secondaire c’est-à-dire une fois que la maladie est déjà là pour éviter l’aggravation et aussi tertiaire, une fois qu’on est au stade des complications pour éviter d’évoluer vers l’invalidité."

En Haute-Vienne, 400 personnes suivent les séances de l’association. Gratuites sous prescription médicale, elles s’adressent à des personnes atteintes de problèmes rhumatologiques, de cancer, de diabète ou encore d’obésité.

Le sport, ça ne coûte pas cher. Ça doit faire partie de l’éducation. Ça doit faire partie d’un nouveau mode de vie. Apprendre à avoir un mode de vie actif. Notamment pour les jeunes. Car on voit de plus en plus d’obésité infantile, des jeunes sédentaires, figés devant leurs écrans et c’est dramatique. Le sport devrait être prescrit par les médecins en première intention.

Jean-Luc Bugeaud, médecin et trésorier de l'association Limousin Sport Santé

Les bienfaits du sport sont attestés par des études scientifiques. Depuis la loi de 2016, le sport se prescrit chez les médecins comme un traitement. Pour Audrey Tirvert, le yoga fait désormais partie de sa vie. Elle ne peut plus s'en passer et cumule plus de 10 heures de pratique par semaine.  

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