La culture du chanvre connaît un essor considérable en France, notamment en Nouvelle-Aquitaine, où elle se développe dans divers secteurs tels que l’alimentation, la construction, le textile et le bien-être. Contrairement au cannabis illégal, cette filière respecte un cadre strict, particulièrement pour la production de CBD.
À Saint-Martin-Terressus, en Haute-Vienne, Isabelle et Aurélien se sont lancés dans la culture du chanvre il y a quatre ans. Anciennement employés dans la finance de marché et la gestion de projet, ils ont décidé de changer de vie. C'est cette histoire que l'équipe de NoA sur Terre vous raconte.
"J'étais en quête de sens. Je voulais changer de vie, me rapprocher de la nature, faire quelque chose qui ait du sens pour moi, tout simplement", confie Aurélien. Isabelle, formée au coaching en gestion des émotions, partage cette volonté d’apporter du bien-être aux gens : "Se retrouver tous les deux, vivre ce projet de vie ensemble pour faire du bien aux gens, c'était une évidence."
Leur parcours les a menés jusqu’en Limousin, où ils ont trouvé un cadre idéal pour leur exploitation.
► NoA sur Terre, la filière chanvre, à voir en intégralité et gratuitement sur la plateforme France.tv
Une réglementation stricte
La culture du chanvre est strictement encadrée en France. Son statut légal dépend de sa teneur en THC, la substance psychotrope du cannabis. La culture, la transformation et la commercialisation du chanvre sont autorisées à condition que ce taux de THC ne dépasse pas 0,3 %.
Seuls les agriculteurs sont autorisés à cultiver le cannabis sativa destiné au CBD. Si la vente de fleurs et de feuilles est permise, le commerce de plants et le bouturage restent interdits.
Une production locale et bio
Dans leur exploitation, Isabelle et Aurélien pratiquent une culture entièrement biologique. "On veut une information authentique. On ne rajoute aucun intrant, même bio, et on ne cultive jamais le sol", explique Aurélien. Leur démarche vise à préserver la biodiversité et garantir un produit naturel de qualité.
Leur récolte suit un processus précis : les fleurs sont coupées à maturité, séchées pendant plusieurs semaines, puis affinées en fût pour concentrer leurs arômes. "On veut offrir un produit 100 % naturel, qui respecte le corps et l’environnement", ajoute Isabelle.
►À LIRE AUSSI : Météo défavorable pour les producteurs de CBD
Un secteur en pleine expansion
Le chanvre offre un large éventail d’applications. En cuisine, il est utilisé sous forme d’huile, de farine ou de graines. Dans le secteur du bâtiment, la chènevotte mélangée à de la chaux sert à fabriquer des enduits et isolants naturels. "On a des murs qui respirent, qui permettent de gérer la chaleur et l’humidité. Ça crée un nid chaleureux et confortable", témoigne Alexia, qui a rénové sa maison avec cet isolant.
Avec ses nombreux usages et son impact environnemental réduit, le chanvre apparaît comme une culture d’avenir, bien que son développement nécessite encore un cadre structuré et une meilleure transparence sur l’origine des produits.
► NoA sur Terre, la filière chanvre, à voir en intégralité et gratuitement sur la plateforme France.tv