En Limousin, une vingtaine d'agriculteurs produisent du cannabis pour en tirer du CBD. Cette année, les rendements sont en chute libre. La récolte vient de se terminer avec quelques semaines de retard.
La récolte du cannabis, tiens donc !! Vous pensiez certainement qu'il était interdit de cultiver une telle plante. C'est effectivement le cas pour les particuliers, mais la production de cannabis pour le CBD est autorisée pour les professionnels de l'agriculture.
Le cannabidiol (CBD), permettrait de soulager certaines douleurs et de réduire le stress. Il est, par contre, interdit de produire du cannabis contenant plus de 0,3% de THC, la substance psychoactive qui modifie l'état mental.
Le reportage de Marielle Camp et Nicolas Chigot :
Une année calamiteuse
On compte un peu plus d'une vingtaine de producteurs de cannabis en Limousin.
Jouanny Chatoux est un précurseur. Il vend sa production à une entreprise aveyronnaise qui fabrique de la résine à fumer, commercialisée dans les bureaux de tabac de l'Europe entière.
Cette année, la production de cet agriculteur de Gentioux-Pigerolles (23) a diminué de 50% : "On devrait avoir des pompons qui font le double ou le triple avec une belle densité. On devrait quasiment être à deux kilos de fleur fraiche par pied, et on va être à peine à 800 grammes. Cette année, c’est compliqué, comme toutes les productions végétales ».
Autant le cannabis supporte les fortes chaleurs, autant il est allergique au froid et à l'humidité. La météo de 2024 n'a pas été favorable.
La France traîne des pieds
La législation européenne permet de produire et d'extraire du cannabis pour un usage bien être. La pratique est donc autorisée en France, mais le gouvernement persiste à ne pas l'entourer d'un vrai cadre législatif clair.
À lire aussi : Des médicaments à base de cannabis d'ici à 2025 : la Creuse peut-elle tirer son épingle du jeu ?
Si les producteurs étrangers commencent à regagner des parts de marché, 85% du cannabis donnant du CBD reste produit à l'étranger.
