L'alerte avait été levée aux alentours du 20 mai. Mais le CHU de Limoges n'est toujours pas sorti de la zone de danger que constitue la multiplication des cas d'ERV, c'est à dire d'entérocoques, une bactérie résistante aux antibiotiques.
Au sein du CHU, un nouveau protocole vient d'être mis en place pour éviter que cette bactérie ne se propage. A ce jour, près de 50 patients sont considérés comme ayant été en contact avec la bactérie et 6 patients sont colonisés.
Dans un email de rappel envoyé à tous les médecins, il est expliqué que si "cette situation venait à s'aggraver, les tensions actuelles aux urgences viendraient à se cumuler à des déprogrammations possibles d'activités, préjudiciables pour l'ensemble de la communauté hospitalière et nos patients".
Cette épidémie d'entérocoques avait touché le service d'hépato-gastro-entérologie du CHU le 16 avril dernier. Lorsque cette épidémie a été identifiée, tous les patients avaient été isolés dans une aile du service. Heureusement, il ne s'agissait que de porteurs sains qui n'avaient pas développé la maladie.
Si cette situation venait à s'aggraver, l'unique barrière à mettre en place pour le personnel soignant est l'hygiène des mains. Médecins et personnels hospitaliers sont tenus de s'y astreindre. L'entérocoque est uen bactérie qui se propage très rapidement.
Le risque le plus important à craindre dans ce type de cas semble être l'infection urinaire. Une infection rarement grave mais ce début d'épidémie est prise très au sérieux depuis la mi-avril en raison de la résistance de l'entérocoque aux antibiotiques et sa rapidité de propagation.
Ce type d'épidémies n'est pas rare en France, mais c'est la première fois que le CHU de LImoges est concerné.
Reportage de France 3 Limousin