Pas de miracle pour le CSP, battu 63-69 à Beaublanc par les Grecs de l’AEK Athènes. Avec la victoire de Malaga contre Galatasaray dans l’autre match de cette poule K du Top 16 de la Ligue des Champions, Limoges ne peut plus se qualifier pour la suite de la compétition. Mais tout n’est pas noir pour autant.
Le CSP, si près, si loin…
Si près de sa grandeur d’antan !
Pensez donc, une joute européenne, contre un club grec, avec un Beaublanc plein, avec pas loin de 200 supporters athéniens… Cela rappelle forcément des souvenirs.
Mais si loin de poursuivre au-delà du Top 16, marche infranchissable cette saison.
Si près de s’imposer face à l’AEK, pourtant largement favori sur le papier.
Mais si loin d’y parvenir, avec une défaite de 10 points à l’aller, et donc de 6 au retour, différence rédhibitoire pour ceux qui se souviennent du temps où ces rencontres se jouaient justement à la différence de points.
Pourtant, l’écart entre les deux clubs n’était pas si grand, et le résultat s’est joué sur quelques détails, sur quelques faits de match, sur pas grand-chose à vrai dire.
Oui, l’AEK a mené les trois quarts de la rencontre, mais cette domination tenait plus du factice ou, plutôt et sans doute, de l’expérience des Grecs dans cette compétition.
Un match dont Limoges peut nourrir des regrets
Ainsi, les visiteurs ont vite mené au score (7-15 à la 8ᵉ), mais, sous la houlette de Nicolas Lang, le CSP a su revenir (14-17 à la fin du premier quart).
Ainsi, ils se sont envolés, en début de deuxième quart (14-25 à la 14ᵉ).
Mais à la sirène, c’est Limoges qui virait en tête, 33-31 ! Et encore, l’écart aurait pu être plus large, sans une faute de jeunesse notamment. À ce moment-là, Beaublanc hésitait, entre plaisir du possible exploit et peur d’y croire trop tôt…
Le retour des vestiaires faisait penser que le premier sentiment allait être le bon, quand le CSP prenait jusqu’à 7 points d’avance (40-33 à la 24ᵉ). Malheureusement, les Grecs rafraichissaient l’atmosphère, trouvant, entre autre et enfin, la réussite à longue distance, à cinq reprises en autant de minutes.
Mais au buzzer, Ugolin répliquait de même, et avec un score de 51-54, on espérait un money-time haletant D’autant plus que, d’entrée, Klassen égalisait également à longue distance donc. Survinrent alors six interminables minutes, où Limoges ne marqua pas un point !
Pour autant, Athènes, bien que prenant de l’avance, ne parvenait pas à tuer le match, et, à force, voyait au contraire le CSP revenir sur ses talons, 61-63 sur un trois points de Jones ! L’ultime minute s’annonçait grandiose…
Hélas, il n’en fut rien, ou plutôt, l’AEK la géra mieux et plus tranquillement, que Limoges. Même un dernier frisson à 63-66 avec seize secondes à jouer ne parvint pas à convaincre l’assistance de l’invraisemblable exploit, d’une nouvelle "Ludwigsburg".
63-69 au final, la messe était dite.
Les détails où se joue le match
La différence s’est notamment faite sur l’adresse, en particulier aux lancers-francs (un petit 60% pour le CSP, à 12/20), et aux rebonds (à peine 5 offensifs à Limoges, contre le double aux Grecs, 30 contre 40 au total).
Les Grecs ont été également plus adroits sur leurs deuxièmes chances, ont plus marqué dans la raquette, ont fait de même sur les turnovers, et leur banc a plus scoré que celui du CSP.
Un match dont Limoges peut tirer de l’espoir
Certes, Athènes avait sans doute intrinsèquement plus de talent et, assurément, plus d’expérience que Limoges, ce qui explique en grande partie sa victoire.
Mais encore une fois, le CSP n’a pas démérité, et finalement, les précédentes observations, les détails du match, pourraient, devraient faire penser à un écart bien supérieur à ces six petits points.
D’ailleurs, en conférence de presse, si Nicolas Lang, compétiteur, avait quelque mal à admettre du positif, sans le nier toutefois, son entraîneur, Massimo Cancellieri, se voulait beaucoup plus optimiste :
" Aujourd’hui, j’ai vu l’équipe que j’aime, une équipe qui s’est battue durant 40 minutes pour tenter de remporter une victoire européenne face à un grand AEK. On a fait des erreurs, mais par rapport à ce qu’on produit parfois, c’est un grand pas de franchi. Je félicite mes joueurs. Je sais qu’on revient dans la bonne direction, on est de retour ! Même si on perd dans le futur, on est de retour ! Ce soir, j’ai vu des regards, j’ai vu un esprit, j’ai vu ce que l’équipe essayait de faire, comment elle s’est mise à la planche, comment elle s’est battue pour obtenir la victoire… Alors bravo à l’AEK, qui mérite sa victoire, mais on a fait jeu égal. Et je suis très fier de mes joueurs".
Le Transalpin l’avait dit, au soir de la victoire contre Nancy, le week-end dernier : même s’il souhaitait la victoire, il voulait plus faire de ce match contre Athènes une sorte de laboratoire, un bon entrainement, pour retrouver une dynamique. C’est visiblement, pour lui, chose faite.
Reste à l’appliquer samedi, le 11 mars, contre Cholet. Réponse à Beaublanc, à partir de 15 h 15. Une rencontre à suivre en direct sur France 3 et France.tv.