Dans un contexte extraordinaire, au sens littéral, et dans un Beaublanc à huis clos, le CSP, pas tout en maîtrise, mais en domination, remporte le 108ème Clasico contre l’Élan Béarnais, 96 à 87.

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C’était un privilège d’y assister et pourtant, pour rien au monde, on ne souhaiterait revivre cela !
Un Clasico à huis-clos, avec tout de même l’aréopage du CSP (presque) au complet, le personnel administratif du club et un peu plus de presse qu’à l’accoutumée…

Autant dire que Beaublanc, chaudron s’il en est en pareille rencontre, était plus un oxymore ce soir avec, en parodiant Corneille, son assourdissant silence qui descendait de ses cintres.
Il y avait donc quelque chose de lunaire, autour et dans Beaublanc, avant et au début de la rencontre.

Une rencontre qui pourtant fut remarquable.
Vous l’aurez compris en voyant le score final, ce fut une orgie offensive, et par voie de conséquence, une gabegie défensive, au moins par moment.

Chaque équipe eut ses temps forts et le CSP, surtout, aurait pu, aurait dû gagner mieux. Mais comment faire la fine bouche, après une victoire contre l’ennemi favori, Pau ?

Mehdy Mary, c’est rare, affichait d’ailleurs un très large sourire, en arrivant en conférence de presse d’après-match, et le coach limougeaud mit du temps, avant de pointer les lacunes de son équipe. Cela voulait tout dire.

Pourtant, ce 108ème Clasico n’avait pas débuté de la meilleure manière pour Limoges.
Certes en tête dans les premières minutes, le Cercle se voyait privé très rapidement de Jerry Boutsiele, auteur de deux fautes.
Est-ce la pression ressentie du fait de l’attente des supporters, du club, de la ville ? Nicolas Lang ne l’excluait pas, et remarquait que sans véritablement mal jouer, le CSP ne parvenait pas à mettre en place ses schémas, se reposant sur des décisions individuelles en contradiction avec les plans de jeu.
Le résultat était immédiat, et Pau remportait le premier quart, 30 à 24 !

D’accord, on allait voir des points, mais l’inquiétude était là.

Heureusement, la suite fut plus sympathique.
Sans véritablement apporter de corrections, mais en retrouvant du sérieux, Limoges se détachait.
Phil Scrubb, Nicolas Lang et Hugo Invernizzi affichaient une insolente réussite aux tirs, notamment à trois points.
Pau misait plus sur l’intérieur, Boutsiele faisant toujours défaut, mais sur un 30-18, c’est le CSP qui virait en tête à la pause, 54-48.

Le retour sur le parquet ne changeait rien à la belle dynamique limougeaude.
Bien au contraire même, et l’écart se creusait, inexorablement croyait-on, jusqu’à atteindre quinze points à la 28ème minute (74-61 pour Limoges).

Est-ce alors que le manque de Beaublanc se fit sentir ? Les Palois osèrent-ils le tout pour le tout ?
Toujours est-il qu’entre ce moment et le début du dernier quart, Limoges encaissa un cinglant 10-0, qui sembla tout remettre en cause !

Mais Lang, en feu absolu, sécurisait les siens à longue distance.
Pau eut bien une fois l’occasion de revenir à cinq longueurs, mais sans réussite.
Au contraire, à trente secondes de la fin, sur deux lancers francs victorieux, "Capitaine Lang" scellait le sort de la rencontre, tout en atteignant les 30 points personnels, record de carrière !!!

Du coup, les stats sont hallucinantes !
Quatre joueurs à plus de 10 points (dont au final Boutsiele !), 31 passes décisives pour l’équipe (pour 9 ballons perdus), 126 d’évaluation collective et bien sûr, le titre de meilleur joueur du match pour Lang, évalué lui à 35 !!!

Et qu’est-ce que cela aurait été avec du public ?
On ne le saura jamais, même si la conférence de presse d’après-match donna une petite idée.
Elle fut d’abord joyeusement interrompue par une intempestive et inutile alarme d’incendie, puis par les cris et les cornes de brume d’une minuscule poignée de supporters, venus là en bravant le couvre-feu…

Voilà donc Limoges légèrement détaché dans le compte des confrontations directes (désormais 55 victoires pour le CSP, 52 pour Pau, avec toujours un match nul entre les deux).
Au classement, avec un bilan positif (5v, 4d), Limoges intègre le Top 8.
Mais sans réelle signification, trop de matchs étant toujours en retard (fut-il rappeler que ce Limoges-Pau comptait pour la 7ème journée de Championnat, censée se dérouler le 31…octobre dernier ?!).

Quant à l’avenir, ce n’est ni plus ni moins qu’un périlleux déplacement à l’ASVEL qui s’annonce, le vendredi 12 février prochain !
Si Nicolas Lang envisageait de regarder ses futurs adversaires en vidéo dès son retour chez lui, Mehdy Mary, qui venait de remporter son premier Clasico en tant qu’entraîneur principal, préférait prendre une journée pour savourer. N’empêche, il y a fort à parier que la défense va être à l’honneur des entraînements de la semaine.

C’était donc un Clasico en tous points extraordinaire.
C’était surtout un Clasico comme on les aime : victorieux pour le Limoges CSP !

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