Après une forte mobilisation à Limoges contre les trains annulés et les retards à répétition lundi dernier, un colloque se tient ce mercredi 14 décembre à l’Assemblée nationale. L’avenir de la ligne ferroviaire entre le Limousin et Paris est débattu. Élus du Limousin, représentants du gouvernement et de la SNCF y sont présents. En Limousin de nombreux voyageurs se plaignent de retards.
C’est dans une ambiance studieuse, qu’élus, représentants de l’Etat et de la SNCF se retrouvent ce mercredi matin pour trouver des solutions aux ratés de la ligne POLT. Ce colloque avait été programmé en octobre dernier, et ses organisateurs n’imaginaient pas que le POLT (le Paris Limoges, Brive, Toulouse), cette ligne historique qui traverse le centre de La France, entrerait dans une zone de très forte turbulence.
Dernière avarie, en date, ce mardi après-midi, deux heures de retard en gare de Limoges pour se rendre à Paris Austerlitz. Avec des passagers au final, complètement désabusés.
« On dit que Limoges, c’est la plus belle gare de France, ironise ce voyageur, mais il y fait quand même froid, car ce n’est pas chauffé ! C’est dommage. Mais on ne peut rien faire d’autre. On attend ! » sourit un voyageur derrière son masque au ras de la bouche. Un peu plus loin, tassé sur son banc, un autre voyageur relativise. « Déjà, c’est pas mal, mon train n’est pas annulé, c’est bon signe ! » plaisante-t-il avant de poursuivre dans un rire « je suis en stage demain donc on a un peu de temps pour arriver ! En revanche, ça serait bien d’avoir un peu d’info quoi ! ». Emmitouflée dans une doudoune, et un bonnet noir, une jeune voyageuse confie elle, « qu’à la base, mon train a été supprimé, et le suivant à un retard d’une heure cinquante, et je n’ai pas eu d’informations du tout, sur la cause du retard ».
Cerise sur le gâteau, les Intercités sont à l’arrêt ce mercredi pour cause d’intempéries à Orléans, avec un seul train pour rejoindre Limoges qui passera par Nevers et qui mettra près de 6 heures à rejoindre la gare des Bénédictins.
Cela étant, le colloque qui se tient dans les locaux de l’Assemblée nationale tombe à point nommé. Son objectif, tirer la sonnette d’alarme, comme le précise Nicolas Sansu, Député NUPES - PCF du Cher, qui organise cette rencontre.
« Nous disons Attention ! Nous avons besoin d’un service fiable. Un service qui fonctionne y compris jusqu’en 2025/2026, en attendant que les travaux se mettent en place. Mais on demande à ce que le service soit garanti au-delà, car il ne suffit pas d’avoir une belle infrastructure, des belles rames de train si on n’a pas de service. »
Au-delà des mots, ce que veulent maintenant les acteurs du Limousin, ce sont des actes. Et de ce point de vue, ce n’est pas gagné.