À la suite d'une cyberattaque, le système d'identification en ligne des bovins et ovins se révèle hors d'usage. Depuis une dizaine de jours, dans vingt-deux départements, le travail des agriculteurs s'avère perturbé. Les éleveurs limousins sont concernés.
C'est une cyberattaque dont les conséquences se révèlent d'une rare ampleur. Depuis une dizaine de jours, la plateforme en ligne permettant l'identification des animaux d'élevage s'avère inaccessible dans vingt-deux départements français. Bien connu des agriculteurs, dont il est un outil quotidien, le prestataire informatique Synel a été l'objet d'un piratage au cours du mois de décembre. En Limousin, le travail des éleveurs bovins et ovins s'en retrouve perturbé.
Un répertoire numérique indispensable à la traçabilité des animaux
Les professionnels du secteur sont revenus temporairement à l'ère du papier. Ce site internet permet habituellement d'assurer des tâches essentielles pour répertorier les bêtes. Les éleveurs doivent notamment y enregistrer chaque naissance et chaque décès. Toutes les vaches et brebis partant à l'abattoir doivent également y être déclarées. Indispensable à la sécurité sanitaire, ce répertoire permet d'assurer la traçabilité des animaux. En cas de manquement à ces obligations, les agriculteurs s'exposent à des sanctions financières.
Des contrôles adaptés
Avertis, les agents chargés des contrôles s'adaptent. En raison de la situation, les services de l’État dans les abattoirs vont par exemple alléger leurs inspections en cas de boucles manquantes sur les oreilles des animaux ou d’erreur de sexe sur le passeport.
Dans un communiqué destiné à la filière, la chambre d'agriculture de Haute-Vienne assure que "les premières expertises sont rassurantes". Selon elle, ce vaste fichier de données n'aurait pas fait l'objet de "vol d'informations". Pour tout besoin urgent, les éleveurs sont invités à contacter le service identification au 05.87.50.40.30 ou par mail à identification@haute-vienne.chambagri.fr.
L'origine et l'objectif de la cyberattaque demeurent inconnus à ce jour.