Limoges est en partie alimentée en eau potable grâce à des réservoirs datant du XIXe siècle. A cette époque il y en avait trois dans la ville. Ils pouvaient contenir plusieurs millions de mètres cubes d'eau, deux sont toujours en activité...
Pour des raisons de sécurité, sur les hauteurs du nord de Limoges, l'emplacement exact de l'endroit ne sera pas révélé. Un grand terrain ceint de murs, à quelques mètres sous terre, 6000 m3 d'eau potable. Un réservoir impressionnant, construit en 1875.
"C’est une structure qui ressemble fortement à une cathédrale puisqu’il y a des voûtes et beaucoup de poteaux pour les soutenir. Elles ont été réalisées, maçonnées il y a près de 150 ans. Dès l’origine, ce réservoir était alimenté via un réseau de drains et de sources venant pour la grosse majorité des monts dAmbazac et d’un champ captant sur Beaubreuil et environs." explique Laurent Barrat, chef du service réseaux eau et assainissement à Limoges Métropole
L’aquarium était un réservoir
A la fin du XIXe siècle, 3 bassins de ce type alimentaient en eau les Limougeauds. Un autre réservoir, toujours en activité est situé sous la cour d'une école du centre-ville.
Le troisième, les Limougeauds le connaissent bien. Il n'est plus en service depuis 1956 et abrite aujourd'hui l'Aquarium du Limousin. Un réservoir qui alimentait le bas de la ville, notamment le quartier de la Cité.
Il faut savoir que dans ce bâtiment, il y avait trois millions de litres d’eau exactement, presque jusqu’au plafond. On voit bien la ligne horizontale entre la couleur béton et le calcaire qui s’est déposé au fur et à mesure.
La mémoire des eaux de Limoges
Aux archives municipales de Limoges existe un ouvrage imposant de plus d'un mètre de long. L’Atlas des eaux a été réalisé entièrement à la main, encre et pastel. Sa création date de 1878 mais il est encore régulièrement consulté aujourd’hui.
Il y avait des conduites en gré, en fonte, en plomb. Cet Atlas recoupe également les puits et fontaines de la ville. Jusqu’à cette époque, tout le monde n’avait pas l’eau courante. Les habitants avaient soit leur propre puits, soit alimentaient leur maison par le biais des fontaines réparties sur l’ensemble du territoire.
Fontaines, fontaines, je boirai bien de ton eau...
Des fontaines pourvoyaient nos aïeux. A la surface, il n'en existe plus beaucoup aujourd'hui et il est déconseillé d'en boire l'eau. Celle des Barres est une des rares présentes sur le domaine public, sur les flancs de Montjovis.
C’est une des seize fontaines que comptait Limoges et dont les Limougeauds se servaient pour s’approvisionner en eau. Comme elles cheminaient beaucoup à travers des fonds privés, certains propriétaires ont encore accès à cette eau sur leur parcelle, j’en suis persuadé…
Avec la pression de l'urbanisation, dès 1880 le service des eaux de Limoges fût créé. Aujourd'hui une dizaine de réservoirs desservent quotidiennement à 170 000 habitants, le bien le plus précieux qui soit...