Le président de la Nouvelle-Aquitaine a déjeuné ce mardi 7 novembre avec les élus concernés par cette ligne aujourd’hui hors service et qu’il faut rénover. Le projet précis reste à définir, mais tout le monde accepte de participer au financement des travaux.
"L’objectif de la région, c’est de faire rouler les trains". Alain Rousset, président de la Nouvelle-Aquitaine, annonce un soutien clair aux travaux de rénovation de la ligne ferroviaire qui relie Limoges à Angoulême. Mais au-delà de la volonté, il faut un financement. Le président de région voudrait tout de même le limiter : "L’idée que l’on fomente, c’est d’avoir un train léger, de telle sorte que les coûts de réparation des voies qui sont pharaoniques soient les moins élevés possibles."
Double objectif
Le montant des travaux pourrait tout de même être élevé. Mais Alain Rousset peut compter sur les élus de Haute-Vienne, toutes tendances confondues. C’est le président de Limoges Métropole Guillaume Guérin qui sort sa calculatrice : "L’enveloppe qui est réfléchie, c’est 200 millions d’euros pour remettre cette ligne en fonctionnement. Ce sera une répartition de 60 % pour les collectivités territoriales, et 40 % pour l’Etat. Si tous les acteurs sont alignés, Limoges Métropole participera au financement."
Pour lui, l’enjeu est majeur, car la ligne a "un double objectif" : "Vous raccorder à une gare LGV qui dessert à la fois Paris et Bordeaux, et desservir un important bassin de vie de l’Ouest de la Haute-Vienne avec Saint-Junien."
Même volonté pour Jean-Claude Leblois, président du département, même s’il reste du travail à accomplir : "L’Etat doit être très présent. On n’a pas de chiffre précis, mais on peut annoncer qu’on s’engagera financièrement."
Unanimité
Selon Guillaume Guérin, cette unanimité est indispensable pour aboutir : "Si vous avez un des partenaires qui fait défaut, comme sur l’autoroute concédée Limoges-Poitiers, ça tombe à l’eau."
Le projet avance, mais le bout du tunnel n’est pas pour demain selon Alain Rousset : "Le temps des travaux sur une infrastructure ferroviaire est plus long que sur une infrastructure routière. Et le temps des études est énorme. Nos relations avec la SNCF sont compliquées parce que la SNCF est elle-même compliquée dans son fonctionnement."