François Hollande a relancé le projet de la LGV Limoges-Poitiers lors de sa visite en Corrèze le 8 octobre 2016. Reste une question cruciale : celle du financement. La région Nouvelle-Aquitaine est-elle prête à participer à la réalisation de cette ligne à grande vitesse ? Pas si simple.
La région Nouvelle-Aquitaine serait-elle prête à financer une partie de la LGV Limoges-Poitiers ? Alors que l'on pouvait croire à l'abandon du projet après l'annulation de la déclaration d'utilité publique par le conseil d'Etat en avril dernier, voilà le dossier qui refait surface. François Hollande, lors de sa visite en Corrèze le 8 octobre, a relancé l'idée d'une ligne à grande vitesse. Reste le problème du financement, épinglé par le conseil d'Etat dans sa décision. Une chose est sûre, il va falloir trouver l'argent si cette LGV veut voir le jour, un jour.
"Les collectivités locales, je le dis, pourront participer...mais..."
En septembre, invité de notre émission "Dimanche en politique", Alain Rousset avait laissé entendre qu'il n'était pas opposé à une participation de la région à ce financement. Ce 10 octobre, 2 jours après les déclarations du président de la République, les propos sont les mêmes : "Il appartient à l'Etat d'aujourd'hui et au gouvernement qui sortira des urnes demain, de faire de propositions. Les collectivités locales, je le dis, pourrons participer, mais pas au niveau de ligne Tours-Bordeaux". Alain Rousset reste sur ses gardes, notamment en insistant sur le mot "participer".Du coté des verts, les exigences sont claires. Une éventuelle participation est inconcevable, le groupe politique ayant scellé un pacte avec la majorité socialiste à l'occasion des dernières élections régionales : "Je ne veux pas douter de la sincérité d'Alain Rousset sur le fait que la région ne financera pas les travaux de LGV. Je lui ai fait confiance, j'espère qu'il me prouvera qu'on a eu raison" prévient Françoise Coutant, vice-présidente écologiste de la Nouvelle-Aquitaine.