Après avoir passé l'épreuve de français, ce jeudi 30 juin au matin, les élèves de troisième ont enchaîné avec les mathématiques en début d'après-midi. Ce vendredi sera bien chargé avec l'histoire-géographie, les sciences et une langue vivante.
« Les élèves n’étaient pas particulièrement stressés ce matin, puisque la plupart des professeurs leur ont parlé de cette épreuve durant toute l’année, donc il n’y avait pas de surprise », confie Patrice Arnoux co-secrétaire académique du Snes-Fsu de l’Académie de Limoges. Les épreuves du brevet sont un peu un rite de passage, puisqu’il s’agit du premier diplôme de la vie d’un élève au sortir du collège. « C’est en partie du contrôle continu avec tout ce que les élèves ont vu durant l’année, donc le stress n’était pas très grand ». Ça c’est l’avis de l'enseignant, pas sûr que pour tous les élèves, il n’y en avait pas un peu.
En revanche, « pour les enseignants, on demande à revenir à davantage d’épreuves en fin d’année, parce que c’est la validation du socle commun. Aujourd’hui, c’est complètement artificiel, on transforme des compétences en notes et inversement, et ça fait perdre son sens à l’apprentissage. Peut-être qu’il faut prendre en compte la moyenne annuelle », propose l’enseignant.
Les candidats
Dans la série générale, ils sont 7048 dans toute l’Académie à avoir planché sur les épreuves de français puis de mathématique dans l’après-midi. Dans le détail, la Haute-Vienne compte le gros des candidats : 3701, suivie par la Corrèze : 2392 puis la Creuse avec 955 candidats.
Sans oublier les candidats dans la série professionnelle. Ils sont au nombre de 816 et se composent comme suit en fonction des 3 départements de l’ex-Limousin :
Corrèze : 241
Creuse : 180
Haute-Vienne : 395
Première épreuve ce jeudi matin : le français avec un texte d’Esope et La Fontaine. Une épreuve qui se décompose en deux parties :
La première note les compétences linguistiques des élèves. À partir d’un texte, ils sont évalués sur leur capacité de compréhension et d’interprétation. Une dictée est aussi au programme. La deuxième épreuve est une épreuve de rédaction. Le français compte pour 100 points.
La dictée tournait autour des Fables d’Ésope, VIIe-VIe siècle avant J.-C. avec un texte intitulé : Le moustique et le lion. Suivie d’un sujet de grammaire et de compétence linguistique avec une série de question sur une Fable de La Fontaine appelée : Le Lion et le Moucheron, extraite du livre II, fable 9, 1668.
En série générale, les candidats avaient le choix entre un sujet d’imagination : Le Moucheron « sonne la victoire » et « va partout l’annoncer ». Avec la consigne suivante : Imaginez le récit que fait le Moucheron de son combat victorieux aux autres animaux. Vous mettrez en évidence le caractère, les sentiments et les réflexions du Moucheron et vous pourrez montrer les réactions des autres animaux. Votre récit peut être rédigé à la première ou à la troisième personne du singulier.
Le sujet de réflexion se déployait comme suit : La littérature et les œuvres artistiques peuvent-elles nous aider à réfléchir sur notre propre comportement ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé, en vous appuyant sur des exemples pris dans les œuvres littéraires et artistiques que vous connaissez.
Attaché au brevet
Face aux critiques sur la pertinence du brevet, l'enseignant explique son attachement à cet examen. « On reste attaché comme premier diplôme de sortie du collège. Surtout que ça permet de passer un certain nombre de concours de la fonction publique par exemple », argumente Patrice Arnoux.
Réserves
Si globalement le premier jour s’est bien passé, les élèves ont été surpris par l’épreuve de mathématique, raconte l’enseignant. « Sur le programme des collèges, on demande un retour à des programmes annuels mieux cadrés. Aujourd’hui, ce sont des programmes de cycle. Il faut avoir fait le programme en 3 ans, avec parfois des enseignants qui ne savent pas jusqu’où aller dans l’approfondissement d’une partie du programme avec les élèves. C’est pour éviter tous types de surprises au brevet, mais aussi pour la poursuite des études en seconde. Car beaucoup d’élèves arrivent sans avoir forcément tout vu, abordé », tempère le syndicaliste.