Limoges CSP : A quoi joue Céline Forte ?

La présidente du Conseil de surveillance du Limoges CSP a rejeté l'offre de l'homme d'affaires Lionel Peluhet, alors que l'ultimatum lancé par la DNCCG expire dans 24 heures. Sans réponse ferme sur les investissements, le gendarme financier pourrait refuser d'engager le club limougeaud en Betclic Elite la saison prochaine.

24 heures ! Le compte à rebours est lancé. Un petit jour, c'est le temps qu'il reste au Limoges CSP pour prouver au Conseil supérieur de gestion que les fonds promis, il y a un peu plus d'un mois, seront effectivement versés sur les comptes du club limougeaud.

L'ultimatum lancé par la DNCCG expirant le 15 mai, c'est donc une journée capitale, cruciale, qui s'annonce pour les dirigeants du club le plus titré du basket français afin de renflouer des caisses vides.

Aux pertes cumulées depuis plusieurs saisons vient s'ajouter un nouveau déficit sur l'exercice en cours. Selon Patrick Hianasy, le président de la DNCCG, ces pertes pourraient avoisiner celles de la saison dernière et plonger le club dans une situation très critique, si des investisseurs ne se manifestent pas.

Or, la seule offre connue à ce jour a été refusée par Céline Forte. La présidente du CSP n'a donc pas voulu céder le club à Lionel Peluhet (cadre national d'Intermarché), qui proposait une somme légèrement supérieure à un million d'euros. Une offre soutenue par les collectivités locales (ville et département) mais qui n'a pas été retenue par la principale intéressée. 

C'est donc le flou le plus total qui règne encore aujourd'hui. Une incompréhension doublée d'une exaspération qui plonge les élus locaux dans le trouble comme Thierry Miguel, le vice-président du Conseil départemental de la Haute-Vienne, en charge des sports : "Nous aurions aimé apprendre la décision de Céline Forte autrement que par voie de presse. Suite au courrier envoyé le mois dernier par le président Leblois à la direction du club, concernant l'évolution de la situation, nous n'avons toujours aucune réponse ! Même si ce n'est pas le rôle d'une collectivité territoriale de choisir tel ou tel investisseur, ce n'est pas comme cela que nous envisageons notre partenariat avec le CSP."

La réunion de la dernière chance ?

Du côté de la ville de Limoges, on préfère rester prudent. Personne ne souhaite s'exprimer officiellement avant demain, et la date fatidique imposée par la DNCCG au club limougeaud pour montrer patte blanche. Dans le bureau du maire, on s'interroge tout de même sur les raisons qui ont poussé Mme Forte à rejeter une offre qui semblait crédible. Y-a-t-il une autre solution ? Un autre investisseur ? On le saura rapidement puisque, selon nos informations une réunion de "la dernière chance" doit se tenir ce mardi après-midi entre les différents protagonistes.

Que va faire Céline Forte, que va-t-elle décider ? A-t-elle trouvé d'autres investisseurs pour sauver un club qu'elle a déjà sauvé par le passé ? La présidente du Conseil de surveillance du CSP reste la patronne, même si le maire lui a suggéré, dans un courrier envoyé il y a un mois, de "passer la main avant qu'elle ne ruine le club et ne se ruine personnellement". Elle reste libre, n'en déplaise à beaucoup, de décider seule de la destinée du Limoges CSP. 

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