Dans une rencontre presque parfaitement dominée, le Limoges CSP a retrouvé le chemin de la victoire, en s'imposant 83 à 63 face à Orléans. Avec des résultats favorables dans les autres rencontres, voici désormais Limoges dans le Top 8, et une belle opportunité à jouer samedi 2 avril, lors de la réception de Roanne.
Si la victoire contre Boulogne-Levallois (109-102) tenait de l'irrationnel, et la correction reçue à Cholet (78-54) de l'anormal, la victoire du Limoges CSP, ce 29 mars, face à Orléans, ne souffre elle d'aucune contestation.
Certes, ce sont les visiteurs qui marquaient les premiers dans la rencontre.
Et certes, Limoges attendit tout de même plus de trois minutes, et deux lancers francs, pour déflorer sa marque.
Mais dès lors, il n'y eut presque plus de match.
Grâce à ses Américains, le CSP se détachait nettement, prenant jusqu'à 11 points d'avance (20-9 à la 7ème).
Cela aurait pu, cela aurait même dû être plus net, sans un beau retour d'Orléans sur un trois points marqué en contre, qui ramenait, à la première sirène, le score à 20-13 en faveur des locaux.
Bis repetita dans le deuxième quart, qui voyait d'abord les visiteurs infliger un 5-0 aux Limougeauds.
Mais dans le sillage d'un Demonte Harper que l'on sentait en feu, et de tous les autres, le CSP se détachait inexorablement, possédant jusqu'à 20 points d'avance à la 17ème, pour finalement échouer à une longueur de 50 points à la pause, atteinte sur le score de 49-31.
Limoges jouait bien, Limoges jouait juste, Limoges jouait également dur et archi-dominait aux tirs, notamment à longue distance, aux rebonds offensifs, et aux balles volées.
Beaublanc baignait dans une paisible torpeur béate, quand tout manquât de se détraquer.
En effet, malgré quelques actions de classe des hommes de Massimo Cancellieri, Orléans se révoltait, et diminuait son retard.
Et certains repensaient avec un rien d'inquiétude à ces terribles trous d'air que Limoges a trop souvent connu dans le passé, justement lors de troisièmes quarts rédhibitoires
D'autant que les fautes s'accumulaient (21 à 12) et Massinburg n'avait plus de joker avant l'élimination !
Toutefois, un tir primé de Nicolas Lang à la 28ème faisait un bien fou, et le CSP gardait 12 longueurs d'avance, 64-52, à l'entame du dernier round.
La machine limougeaude se remettait alors en ordre de marche, et il n'y eu plus aucun frisson dans Beaublanc.
Les Limougeauds marchaient sur leurs adversaires et tentaient, malheureusement vainement, de faire marquer ses premiers points en professionnel à Hugo Desseignet en toute fin de rencontre.
Score final 83-63, avec Demonte Harper à 24 points, et Nicolas Lang à 17, la soirée était belle.
Enfin, à quelques exceptions près.
Notons tout d'abord le très bel accueil réservé à l'ancien chouchou de Beaublanc, Nobel Boungou Colo, aujourd'hui orléanais, qui revenait dans son antre pour la toute première fois depuis son départ, en 2016.
Il y mit certes du physique, mais les sifflets moqueurs aux lancers-francs, et quelques chambrages sur des ratés, étaient sans doute de trop.
Notons ensuite que Beaublanc, d'accord c'était un mardi, aurait mérité d'être plus rempli, et a semblé parfois plus en mode "buvette" qu'en mode supporter.
À la fin du match, Massimo Cancellieri s'est même dressé vers ses fans, pour les pousser à applaudir les joueurs.
Ce qui aura tout de même donné un bel instant de communion, ola et clapping compris, après le coup de sifflet final.
Un coach transalpin d'ailleurs en très grande forme en conférence de presse d'après-match, maniant exigence et satisfaction de concert, le tout dans un humour ravageur, qui aura permis d'apprendre, au détour d'une question, qu'il avait été pompier dans sa jeunesse, un travail beaucoup plus dur que celui d'entraineur selon lui.
Et voilà Limoges, au terme de cette journée, dans le Top 8, à égalité avec Strasbourg, entre sa victoire et les défaites conjuguées de Nanterre et des Alsaciens.
Et comme Dijon s'est également incliné, le CSP pourrait même viser une 6ème place samedi soir prochain, en cas de victoire lors de la réception de Roanne.
Mais Massimo Cancellieri a prévenu : autant Limoges pouvait avant travailler sur ses points faibles, entrevus lors de défaites ou de victoires avec des choses à redire, autant le CSP doit maintenant tout simplement faire.
À 8 journées de la fin, le money-time pour les play-offs, bien que le mot soit bânni lors des conférence de presse, a commencé !
