Au terme d’une rencontre qui a parfois frôlée l’indigence, le Limoges CSP a fini par s’imposer contre la lanterne rouge du championnat, Chalon-sur-Saône, 75 à 73.
 

Un peu plus de huit secondes à jouer avant la sirène, et Chalon bénéficie d’une toute dernière possession. Juste avant, Paul Stoll, pourtant le meilleur Limougeaud ce soir, venait de manquer la balle de match. Un deux points, et le club visiteur arrache la prolongation. Un trois, il gagne le match. L’action est lunaire, le temps s’écoule au ralenti… Les Chalonnais ratent ! Limoges s’impose, presque dans un silence de cathédrale d’un Beaublanc abasourdi, médusé !

Il faut dire, ce n’est pas loin d’être une purge à laquelle avaient assisté 4 549 spectateurs, dont Ronny Turiaf ( !), bien courageux d’être là, mais qui, hormis les Kops ultras, n’avaient pas dû entendre l’appel au soutien lancé vendredi par Alfred Julbe, le coach catalan du CSP.

Bien sûr, on pourra se satisfaire d’une rencontre où, pour une fois, Limoges a peu (un peu moins que d’habitude) encaissé de points…

Où, pour une fois, il n’y eu pas de véritable trou d’air, sauf un 10-0 pris au milieu du premier quart, juste avant d’ailleurs d’infliger le même à Chalon…

Où, malgré les absences (Gyniard, un temps annoncé, avait finalement renoncé), les moments de doute et de retard au score, ces derniers plutôt rare et sans éclats, furent plutôt bien gérés collectivement…

Et se rappeler que pour voir un beau match, mieux vaut avoir sur le parquet deux belles équipes…

Mais c’était plutôt deux bêtes blessées, deux monuments en péril, deux équipes à moitié perdues dans leur basket (ou leurs baskets, c’est au choix).

Résultat : quarante et une balles perdues au total, quarante-neuf tirs rentrés sur cent quatorze tentés, avec, dans ces essais, plus de trois que de deux points, et une tension plus que palpable chez les deux équipes, entre coéquipiers, entre joueurs et coachs !

Il ne fallait donc guère s’attendre à un beau spectacle.

Le voulait-on d’ailleurs ? Pas sûr, seule la victoire comptait et, pour ceux qui s’en sortiront en fin d’année, on ne se souviendra plus du contenu de telles rencontres, juste des points qu’elles rapportent.

Mais qu’elle va être longue cette saison si rien ne change !

Évidemment, les blessés vont un jour revenir, on espère qu’un jour, Limoges gagnera à l’extérieur, un CSP qui, paradoxalement ce soir, recule au classement mais qui reste toujours à une victoire de la dernière place en play-offs !

Mais alors que la mi-championnat n’est même pas atteinte, chaque match devient un match de la peur, un match de la mort.

Et, sans même compter l’Eurocup, au top 16 mathématiquement toujours possible, mais tellement improbable, le calendrier limougeaud paraît démentiel !

Jugez plutôt, d’ici la fin de l’année, des déplacements à Dijon, Cholet et Roanne et la réception de Strasbourg, soit que des clubs mieux classés, hormis les Ligériens (les Roannais si vous préférez), eux à égalité avec Limoges.

Cela dit, si d’aventure le CSP devait remporter toutes ces rencontres comme face à Chalon, que s’il enchaînait de même en 2020, il ne serait sans doute pas loin d’une grande saison. Pas belle, mais grande. Et après tout, même Beaublanc pourrait alors renoncer un rien à son habituelle exigence.
 

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