Un logement toujours en travaux et, en prime, des défauts de rénovation. Les locataires de l’avenue Montjovis montent au créneau. Ils reprochent à leur bailleur, Limoges Habitat, de les avoir relogés dans un immeuble qui n’est pas terminé. Le bailleur social, lui, se défend.
Cela fait trois semaines que Ginette Baly habite dans ce logement. Mais depuis son arrivée, elle découvre, peu à peu, plusieurs défauts dans cet appartement pourtant rénové.
Elle nous fait faire le tour du propriétaire. Premier arrêt au niveau des fenêtres. A priori, tout est normal.
“J’ai un store mais il ne marche pas, il est cassé. Il est dedans, j'ai bien essayé de le dérouler mais c'est impossible”.
Un peu plus loin, Ginette nous montre le plafond : “là haut, entre le lustre, c'est des éclats de plafond qui s’écaillent”.
Six étages plus bas, Maryline Péricaud vient tout juste d’emménager. Impossible pour elle d'accéder à ses balcons. Et pour cause, la poignée de la porte de la baie vitrée s'est volatilisée.
“Quand on fait rentrer des gens dans des appartements neufs, je veux bien qu’il y ait des choses pas finies, mais notre linge on le met où ?”, se désole la locataire.
Un chantier inachevé car l’entreprise chargée de refaire la façade a fait faillite. Les échafaudages sont toujours là, sans personne pour s'activer dessus, le chantier est resté en l'état. Le bailleur Limoges Habitat a donc été contraint de trouver une autre société en urgence.
“Nous avons une entreprise retenue pour reprendre le chantier. Actuellement, elle est en cours de préparation de chantier. Elle devrait reprendre sur le site par la pose de l'isolation sur la façade dès le mois de janvier” explique Pascal Proumen, chargé d’opération chez Limoges habitat.
L’échafaudage devrait donc être enlevé courant mars 2023. Mais les locataires, 75 familles, sont surtout excédés des malfaçons dans les logements.
“Apparemment ceux qui y sont ne sont pas satisfaits. Pas de chauffage, l'électricité qui coupe, pas d’internet. Habiter dans des choses qui ne sont pas terminées, parce que le bâtiment n'est pas fini, dans le bruit. On nous prend vraiment pour rien du tout” confie, excédée Jeannine Desbordes, une autre locataire.
Mais selon le bailleur social, ces anciens bâtiments, datant des années 50, devaient être rénovés, contraignant les locataires à déménager.
“C’était une obligation puisqu'on ne peut pas faire les travaux en milieu occupé, effectivement ils n’avaient pas le choix que de déménager. Il y a un accompagnement individuel qui a été mis en place”, justifie Céline Denis, responsable d’agence pour Limoges Habitat.
Le chantier du deuxième immeuble devrait commencer dès le 15 novembre.