Mercredi 8 janvier 2020, le Tribunal de Commerce de Limoges a prononcé le placement en redressement judiciaire de l'entreprise France Confection. Objectif des 6 prochains mois : trouver des investisseurs.
Le Tribunal de Commerce de Limoges a placé l'entreprise France Confection en redressement judiciaire mercredi 8 janvier 2020.
Le dernier fabricant de costumes français, travaillant notamment avec l'enseigne Smuggler, planchait sur la pérennisation de l'activité depuis la reprise de l'usine en 2018 par le groupe Molitor.
Initialement, les repreneurs envisageaient un développement de l'entreprise, finalement impossible à réaliser de par l'héritage comptable de la société. Dans un communiqué, la direction accuse : "France Confection a découvert des malversations comptables importantes opérées par l’ancienne direction masquant les réelles difficultés de l’entreprise." Le projet a donc été modifié et orienté vers le haut de gamme avec notamment l'idée d'une Usine du futur.
Ce nouveau projet, créateur d'emploi s'annonçait brillant. Avec un budget de 13 millions d'euros, et des entreprises comme Microsoft intéressées, tous les feux étaient au vert pour la réalisation de cette usine 4.0 mais... "pour le mener à bien, l’usine avait besoin de plusieurs investisseurs. Depuis un an, des recherches d’investisseurs sont menées et plusieurs d’entre eux se sont dits intéressés" précise la direction, regrettant "qu’aucun engagement ne se soit, pour l’heure, concrétisé."
Manque de temps et d'argent
C'est donc faute de partenaires que la situation de France Confection s'est aggravée. Les actions de modernisation, de formation, et de séduction n'auront servi à rien. L'entreprise doit respecter un délai de 6 mois avant de se redresser et retrouver un potentiel repreneur. "Je préfererais trouver un repreneur qui soit industriel" nous confie Pierre Antoine Constantinides, directeur de l'entreprise France Confection.La prochaine audience est dans 6 mois. Pendant ces six mois, nous serons régulièrement en contact avec le tribunal de commerce. Tous les mois, une réunion se tiendra pour un contrôle en matière de trésorerie et de carnets de commandes.
Un administrateur et un mandataire judiciaire ont été désignés. "Cet acte de gestion est une 2e chance pour trouver une solution viable sur le long terme". France Confection emploie 90 salariés.