Après une première évacuation en matinée, les élèves ont été contraints de rester une nouvelle fois dans la cour de l'établissement dans l'après-midi en raison d'émanations de gaz lacrymogène très irritantes. La proviseure du lycée de Limoges nous raconte les deux évacuations et explique ce que sont ces "galets" à l'origine des émanations.
Ce jeudi 23 février aura été perturbé dans ce lycée de Limoges. Pour une raison encore indéterminée, vers 10 h 30, à l'issue de la récréation, l'alarme incendie a retenti. Les élèves se sont retrouvés bloqués à l'extérieur des locaux et une lycéenne raconte à la sortie :
"Ils nous ont dit que c'étaient des bombes lacrymo qui avaient été lâchées à l'étage le plus bas. Du coup, on est restés une heure à attendre dehors, ils ont aéré, la police est venue.(...) on sait qu'il y a eu au moins deux bombes lacrymogènes".
La proviseure de l'établissement, Nadège Vergnaud, nous explique cette évacuation en raison de ce gaz très irritant. La priorité était de sécuriser les jeunes et le personnel, et notamment "certains élèves de l'établissement qui souffrent d'insuffisance respiratoire" :
Tous s'est passé sans mouvement de panique et les élèves ont pu réintégrer le bâtiment sans encombre.
2e évacuation
Dans l'après-midi, nouvel épisode : les lycéens se retrouvent bloqués dans la cour de l'établissement scolaire, de nouveau à la fin de la pause, avec interdiction de sortir.
La police est appelée et confirme que, "manifestement, du gaz lacrymogène incommode les élèves, obligeant la direction à faire une nouvelle évacuation".
Il s'agissait une nouvelle fois, d'un galet lacrymogène posé au niveau 1, mais la fumée s'est vite répandue dans les étages. La proviseure confirme que ces galets "quand on les percute font partir un gaz lacrymogène" et affirme qu'ils sont "utilisés par principe par les forces de l'ordre et en principe par paquets de sept".
Des galets très petits, de la taille d'un simple écouteur, selon la responsable d'établissement. Heureusement, les élèves sont sortis très vite et il n'y a pas eu de blessés.
Une situation qui étonne la proviseure qui parle d'un établissement d'ordinaire calme, et qui parle d'"un jeu qui dégénère". Des investigations sont en cours pour retrouver les auteurs de ces faits et pour comprendre comment ces galets sont arrivés dans l'établissement scolaire.
Récit : Alexandra Filliot avec Arnaud Richard