Limoges : La grande histoire de l’entreprise Legrand

Le groupe Legrand compte 37000 salariés dans le monde entier. Le siège social est toujours basé à Limoges, où l’aventure a débuté en 1944.
 

Pendant la seconde guerre mondial Pierre Verspieren, directeur d’une grande compagnie d’assurances basée dans le nord de la France décide de mettre sa femme et ses 10 enfants à l’abri dans une maison située près de Châteauroux.
 

Jean, l’un de ses fils, lui demande de financer l’achat d’une société basée à Limoges. Il compte la développer avec l’aide de son beau frère, Edouard Decoster. C’est ainsi que débute l’épopée d’un groupe qui fera parler de lui dans le monde entier.
 

Porcelaine électro-technique 

L’entreprise en question s’appelle Legrand. Elle est basée à Limoges. Cette fabrique de porcelaine est la plus importante de la ville en terme de quantité, mais pas forcément de qualité. Elle possède cependant un atout : elle fabrique aussi des isolants en porcelaine. 
 

L’incendie

En 1949, un incendie ravage l’usine. La plupart des pompiers sont mobilisés sur un feu de forêt dans un département voisin. Tout est brûlé.

Jean Verspieren et Edouard Decoster décident d’abandonner les arts de la table pour se concentrer sur le matériel électrique. Ils pensent que l’électricité va se développer dans la France d’après-guerre et qu’il y a un vrai créneau à prendre. La suite de l’histoire leur donnera raison.
   

Le développement

Les deux patrons de Legrand soignent leur politique commerciale, améliorent la productivité, créent sans cesse de nouveaux produits, ouvrent les filiales dans l’Europe entière, et commencent à acquérir des sociétés pour se développer en externe. Ils finissent par être cotés en bourse.

A la fin des années 60, le groupe compte 4000 salariés. Ils sont 12000 en 1989, et 37000 aujourd’hui.
 

Un exception

Legrand a développé un vrai savoir faire, détenu en partie par ses salariés, puis tissé des partenariats avec l’université ou de grands laboratoires de la région. Malgré bien des rumeurs, le siège social restera donc basé à Limoges. Le directeur général adjoint, Patrice Soudan, insiste malgré tout sur le fait que les élus doivent continuer à développer les routes ou le train ou l’avion, pour ne pas handicaper l’entreprise.