Mardi 11 octobre à Limoges, les employés de Volvo-Renault Trucks se sont réunis pour demander une revalorisation de leur salaire. La direction devrait répondre à ses salariés d'ici le 13 octobre.
Un inflation qui frôle les 6% et des salaires qui ne suivent plus… Telle est la revendication des employés de Volvo-Renault Trucks ce mardi 11 octobre à Limoges, l'un des premiers sites à faire grève.
On a eu des augmentations générales de salaires de 2,6% seulement en début d'année. On a une inflation aujourd'hui qui frôle les 6% et on sait que ça va continuer à grimper. Les salariés n'arrivent plus à joindre les deux bouts et à finir les fins de mois, ce n'est plus possible.
Willy Demeau, délégué syndical CFDT et salarié depuis 18 ans
Comme dans d’autres domaines, ces 70 employés sur les 250 ont répondu présent à l'appel de trois syndicats : CGT, CFDT, CFE-CGC. Ils demandent une revalorisation de leur salaire.
Des réponses attendues le 13 octobre
"On a demandé plusieurs fois à la direction générale de refaire une négociation des salaires, ils ne veulent pas nous entendre. On veut se remettre autour de la table et qu'ils s'indexent sur le coût de la vie, au minimum", déclare Jean-Luc Missotte, délégué syndical CGT et salarié depuis près de 20 ans.
Des réponses de la direction sont attendues à l’occasion du prochain conseil social et économique, qui se tiendra le jeudi 13 octobre. Les employés attendent des annonces claires pour leur pouvoir d'achat.
Il est prévu à l'ordre du jour d'autoriser les salariés à débloquer de l'épargne salariale. C'est de l'épargne que les gens ont mis de côté, ce n'est pas avec ça qu'ils doivent payer leur fin de mois. L'entreprise fait d'énormes bénéfices : 4,2 milliards d'euros ont été distribués aux actionnaires cette année. Ça représenterait 47.000 euros par salarié, c'est pour dire le pognon qu'ils distribuent aux actionnaires et le peu d'argent qu'on laisse aux salariés...
Willy Demeau, délégué syndical CFDT et salarié depuis 18 ans
Sur les cinq sites en France (Normandie, Haute-Vienne, Bourg-en-Bresse et Lyon), 7 500 salariés du groupe sont appelés à faire grève jusqu'à jeudi inclus.