L'entreprise France Confection placée en liquidation judiciaire ce mercredi 18 mars 2020. Début janvier, le Tribunal de Commerce de Limoges avait placé l'établissement limougeaud en redressement judiciaire, lui laissant six mois pour trouver les fonds nécessaires à sa pérennisation.
L'entreprise France Confection est en liquidation judiciaire depuis ce mardi 17 mars 2020. Le 8 janvier dernier, l'entreprise avait été placée en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Limoges qui lui avait donné six mois pour trouver des investisseurs.
France Confection n'a pas trouvé les fonds nécessaires pour maintenir une activité au sein de l'entreprise. Le directeur de l'entreprise Pierre-Antoine Constantinides a réagit.
Le mandataire judiciaire dispose de 21 jours pour envoyer une lettre aux 85 personnes qu'emploie l'entreprise limougeaude. Pierre-Antoine Constantinides espère un délai plus court et rapide afin que "tout le monde passe à autre chose et tourne la page."Dans le contexte que nous traversons, c’est une double peine.
Un avenir ambitieux depuis 2018
L'entreprise France Confection est le dernier fabricant français de costumes. Elle travaillait notamment avec l'enseigne Smuggler et planchait sur la pérennisation de l'activité depuis la reprise de l'usine en 2018 par le groupe Molitor.Les repreneurs envisageaient la mise en place d'une "usine du futur" ou "usine 4.0" avec l'insertion de nouvelles technologies pour augmenter la productivité de l'entreprise. Ce projet s'annonçait bien parti avec un budget de près de 13 millions d'euros et des entreprises comme Microsoft qui s'y intéressaient de près.
Deux facteurs ont pourtant fait couler l'entreprise plus vite que prévu. Premièrement, l'impossibilité de réaliser le projet moderniste en raison d'un héritage comptable trop instable de l'entreprise, deuxièmement, le désengagement successif de plusieurs partenaires importants.
France Confection a découvert des malversations comptables importantes opérées par l’ancienne direction masquant les réelles difficultés de l’entreprise.
La direction de l'entreprise ne connait "ni l'heure, ni les conditions" dans lesquelles sera prononcée cette liquidation.