Le 21 avril 2020, une interpellation musclée a été filmée dans le quartier de Beaubreuil à Limoges. Elle a provoqué une vive polémique. L’inspection générale de la police nationale a conclu à des violences commises par un policier.
Le mardi 21 avril 2020, un homme d’une quarantaine d’années est interpellé dans le quartier de Beaubreuil. Il a été placé en garde à vue pour usage de stupéfiants, outrage, rébellion, menaces de mort et violence.
Ce sont les conditions de l’interpellation qui posent problème. Alors que l’homme est maîtrisé par les policiers qui l’ont mis à terre, l’un de leurs collègues arrive en courant et lui assène un violent coup de pied dans le dos, comme le montre cette vidéo filmée par un témoin au moment des faits.
Une explication @policenationale #Limoges sur cette intervention d’hier dans le quartier de Beaubreuil ? Dans ce qu’il y a de plus flagrant, frapper d’un coup de pied un homme déjà au sol interpelle quelque peu. pic.twitter.com/3aySwEphrb
— Jérémy Le Bescont (@jeremylebescont) April 22, 2020
Echauffourées
Le mercredi 22 avril 2020, des échauffourées ont eu lieu dans plusieurs quartiers de Limoges. Elles seraient liées à l’arrestation mouvementée de la veille. Le procureur de la République de Limoges a alors saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a mis plusieurs mois à rendre son rapport en raison de la crise sanitaire.
Délit
On apprend aujourd’hui que les enquêteurs de l'IGPN ont rendu leur rapport, et conclu à des “violences commises par un policier dans l’exercice de ses fonctions.”Le dossier a donc été transmis au parquet. Le policier sera jugé dans le cadre d’une procédure de plaider coupable.
Si la justice le sanctionne, la police déclenchera alors une procédure administrative. Le fonctionnaire passera alors devant un conseil de discipline. La sanction peut aller du blâme à l'exclusion.