Premiers jours sur le terrain, et déjà les premières déceptions pour les pompiers de l'urgence internationale (PUI). Les Limougeauds, confrontés aux lenteurs des secouristes indonésiens, se rendent à l'évidence : il sera très difficile de sauver les victimes coincées sous les décombres.
Ils sont cinq, courbés sur leur matériel. Les Limougeauds de l'ONG Pompiers de l'urgence internationale (PUI) se préparent à entrer dans la zone de recherche qui leur a été confiée : l'hôtel Mercure de Palu, qui s'est effondré ce vendredi lors du séisme en Indonésie.
Philippe Besson, fondateur de l'association, sort de ses bagages des capteurs ultra-perfectionnés, capables de repérer les sons émis par un rescapé coincé sous les tonnes de gravats. Quarante personnes sont ensevelies dans les décombres.
"S'il y a des victimes, elles ne sont pas vivantes"
Mais les pompiers volontaires doivent s'armer de patience. Ils sont sous la responsabilité des secouristes indonésiens, pointés du doigt par les familles de victimes pour leur lenteur.Ce matin, après plusieurs heures d'attente, les Limougeauds du PUI parviennent à entrer dans le bâtiment en ruine. Après examen, il leur faut se rendre à l'évidence... les chances de trouver des survivants entre les plaques de béton sont de plus en plus maigres : "Vu l'espace qu'il y a, c'est sûr... S'il y a des victimes, elles sont pas vivantes", se désole Jean-Pascal Dolques.
Ils continuent néanmoins leurs recherches mais, cette fois-ci, à la recherche de corps.