Après avoir ciblé les panneaux publicitaires il y a 10 jours, le mouvement Extinction Rebellion Limoges a mené une nouvelle action ce samedi 15 octobre, devant les locaux d'une banque, pour dénoncer le financement de l'industrie pétrolière par des établissements bancaires.
En quelques minutes, ce samedi matin, une dizaine de militants du mouvement Extinction Rebellion ont installé une "scène de crime climatique" devant les locaux d'une banque, place Jourdan à Limoges.
Fumées, billets de banques jetés, faux pétrole qui coule sur les victimes de la course aux énergies fossiles...
Pour cette nouvelle action, menée cette-fois-ci à visages découverts et en public, les activistes d'Extinction Rebellion ont choisi de cibler les banques et leur implication dans le financement de l'industrie pétrolière.
On estime inconcevable que l'argent des contribuables serve à financer des projets mortifères. Nous exigeons une planète habitable.
Cyril VergneActiviste Extinction Rebellion Limoges
Selon les affiches placardées par les militants, l'empreinte carbone des six premières banques françaises serait équivalente à huit fois celle de la France.
"La transition énergétique est bloquée, parce que depuis 5 ans les banques ont investi énormément d'argent, près de 317 milliards d'euros, dans le gaz et le pétrole. La BNP-Paribas est la banque française qui investit le plus dans les énergies fossiles. C'est même la 10e à l'échelle mondiale" affirme Cyril Vergne.
Un arbitrage politique plus juste et plus éthique
Extinction Rebellion se présente comme un mouvement écologiste qui entend passer par la désobéissance civile non violente pour influencer les décisions politiques.
"Nous exigeons qu'une association citoyenne soit constituée en France pour permettre un arbitrage politique plus juste et plus éthique entre les impératifs économiques - que nous ne nions pas - et la nécessité de survie", explique Cyril Vergne.
Créée en 2020, l'antenne limougeaude compte une vingtaine d'adhérents.
Cet été, les activistes avaient planté des légumes dans les golfs de la communes pour dénoncer l'arrosage des greens en période de sécheresse.
Il y a quelques jours, ils avait ciblé les affiches publicitaires des panneaux lumineux du centre-ville.