Des immeubles insalubres ou abandonnés du centre-ville sont en ce moment réhabilités, et le commerce tend à revenir en centre-ville.
Rendez-vous dans un ancien hôtel particulier, situé dans une rue fréquentée de Limoges. Cet imposant bâtiment était à vendre et un promoteur a saisi l’opportunité pour le racheter et le rénover. L’immeuble a été divisé en appartements de standing, pour des loyers à partir de 550 euros par mois.
Ludovic Devaud, l’agent immobilier en charge du projet, explique ce choix : "Limoges reste à un prix très abordable de sortie du mètre carré, par rapport à d’autres villes, notamment Bordeaux, la Rochelle ou d'autres villes sur la Nouvelle-Aquitaine."
Carotte et bâton
De son côté, la ville pratique une politique incitative, tout en maniant le bâton contre des propriétaires qui refusent de rénover leurs biens.
Catherine Mauguien-Sicard, adjointe au maire de Limoges chargée de la rénovation urbaine, détaille : "On a identifié 17 immeubles dans le centre-ville sur lesquels on va imposer aux propriétaires de réhabiliter entièrement leur bien, intérieur et extérieur. À défaut, ils seront expropriés, et Limoges Métropole engagera les travaux à la place des propriétaires."
Enjeu environnemental
Au-delà de l’attractivité de la ville et des bénéfices pour son économie, la rénovation de l’habitat existant représente un levier d’action dans la lutte contre le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité. Cela permet d'éviter de nouvelles constructions, qui prendraient la place d'espaces naturels ou agricoles.
Le site internet du ministère de la Transition écologique résume les problèmes posés par l’étalement urbain : "Cette périurbanisation aboutit à un allongement des déplacements au quotidien, à une hausse des émissions de gaz à effet de serre, à une diminution et un mitage des espaces naturels et agricoles et à l’irréversibilité quasi systématique de l’imperméabilisation des sols."
Selon l’observatoire des espaces naturels, agricoles, forestiers et urbains, la Haute-Vienne comptait, en 2020, 8,9% d’espaces urbanisés. Dans ce département, près de l’équivalant d’un terrain de football est artificialisé chaque jour.