Limoges : l’ancienne clinique du Colombier bientôt réhabilitée ?

Depuis 2014, le site de cette ancienne clinique de Limoges est inoccupé. Dès 2017, la ville a tenté de faire jouer son droit de préemption sur la vente. Un droit qui vient d'être validé par la cour administrative d'appel de Bordeaux.

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C'est peut-être la fin d'un long feuilleton judiciaire. La cour administrative de Bordeaux a validé la préemption du site de l'ancienne clinique du Colombier, inoccupé depuis la fin de l'année 2014.

Une très bonne nouvelle pour Vincent Léonie, adjoint en charge de l'urbanisme à la mairie de Limoges : "Nous avons eu raison de faire appel, car la justice a confirmé que la préemption était juste, et le dossier va enfin pouvoir avancer". 

Car, cela fait donc 8 ans que la Polyclinique, propriétaire de ce site situé avenue Albert Thomas, a quitté les locaux. En 2017, la ville de Limoges avait fait jouer son droit de préemption sur la vente, avec pour projet de créer des logements.

En première instance, ce droit avait été annulé pour plusieurs motifs, notamment, car la communauté d'agglomération de Limoges Métropole l'avait délégué à l'Établissement Public Foncier de Nouvelle-Aquitaine, sans le retirer précédemment à la ville.

La justice a tranché, le dossier pourrait enfin avancer. 

Le prix de la vente en question

La prochaine étape pourrait, en revanche, ralentir le processus. Le 24 novembre, la chambre des expropriations de la cour d'appel de Bordeaux devrait décider du prix de la vente.

L'Établissement Public Foncier de Nouvelle-Aquitaine a préempté l'ensemble pour 700 000 euros. Mais de son côté, la Polyclinique de Limoges demande 2 millions d'euros pour le bâtiment principal, un immeuble annexe et le parking. Propriétaire des lieux, elle dispose d'un délai de deux mois pour un ultime recours devant le Conseil d'État. La directrice de la Polyclinique, Cécile Blanc, attend "la décision du tribunal pour déterminer quelle sera la suite à donner au dossier".

Une avancée attendue

Les acteurs de ce feuilleton judiciaire sont donc impatients de connaître la décision du 24 novembre pour que ce dossier complexe puisse avancer. Car cette friche industrielle abandonnée est problématique : le site est très difficile à sécuriser, donc fréquemment squatté, pillé ou incendié.

Selon le propriétaire des lieux, la sécurisation du site est rendue difficile par la superficie de la clinique, et les multiples entrées. Mais ces deux dernières années, deux personnes y sont décédées. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, en août 2021, et une femme de 35 ans, six mois plus tard. 

"Cela fait cinq ans que je suis sur le dossier et les riverains sont excédés", se désole Vincent Léonie. "Si cela aboutit, nous pourrons enfin réhabiliter le site ou construire de nouvelles choses. Les habitants du quartier des Ruchoux le méritent". 

Et après ?

Construction de maisons pour des particuliers, installation de petits commerces... La mairie de Limoges a de nombreuses idées pour aménager le quartier. Plusieurs promoteurs planchent déjà sur le sujet. Parmi eux, la société SB Développement. Selon son directeur, Daniel Boucher, "si le prix ne satisfait ni le vendeur ni l'acheteur, on risque de repartir sur un dossier complexe pour pas mal de temps. Car de notre côté, après avoir investi, fait des études, dépensé de l'énergie, nous n'avons pas l'intention de laisser tomber". 

Il ne reste donc plus qu'à attendre le 24 novembre. 

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