Limousin : après un été très chaud, un automne sans eau ?

Pluies faibles et irrégulières, fortes chaleurs : l'été 2022 préfigure ce qui nous attend dans les prochaines années. Et les orages prévus les prochains jours ne permettront pas de reconstituer les réserves en eau.

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33,7 degrés à Limoges au plein cœur d'un après-midi du mois de septembre : c'est un record de température qui a été battu ce lundi 12 septembre 2022. Le précédent record avait fait monter le thermomètre à 32,9 degrés.

L'été le plus chaud après 2003

Ces fortes températures suivent le "deuxième été le plus chaud, après 2003, un été marqué par une succession de vagues de chaleur", précise Françoise Marguerat, référente Météo-France en Limousin. "Et en Limousin, les températures nocturnes ont été moins élevées par rapport au reste du pays, c'est typique de chez nous." 

Les quelques jours de pluie du début du mois de septembre semblent déjà loin. "Ils ont fait du bien aux sols superficiels mais c'est loin d'être suffisant pour que la situation s'améliore", alerte Françoise Marguerat.

Les orages, aux pluies intenses et courtes, ne peuvent pas aider à combler le manque d'eau. De plus, il n'y en a eu que très peu en Haute-Vienne. Il faudrait des averses, plus longues, pour que la situation s'améliore.

En effet, "les sols sont tellement secs que l'eau ne peut que s'écouler sans être absorbée", abonde Sandrine Lafont, prévisionniste. "Ce mardi 13 et mercredi 14 septembre, il va y avoir des orages mais la situation est très instable."

Espérer la pluie à l'automne

Depuis l'année, le territoire limousin manque d'eau. "Les cinq premiers mois de l'année ont été très déficitaires. Au début et à la fin du mois de juin, il y a eu des orages, assez groupés, avec de la grêle", retrace Françoise Marguerat. "En juillet, le déficit pluviométrique a atteint entre 80% et 90%, il est retombé à 60% en août." 

Parmi les trois départements limousins, la Creuse s'en sort un peu mieux. Son relief permet de conserver les précipitations. Mais la situation reste très hétérogène selon les secteurs. "Il faudra peut-être qu'on fasse de l'intra-départemental. Par exemple, en Creuse, les niveaux de précipitation ont varié entre 6 et 28 millimètres. C'est même monté à 72 millimètres sur le plateau de Millevaches." 

Aujourd'hui, un mois sans pluie en Limousin, ce n'est plus inenvisageable.

Sandrine Lafont

"Cet été 2022 est représentatif. On n'exclut plus aucun scénario et les records sont tout le temps à reconsidérer", explique Sandrine Lafont. 

Une révision des critères pour les seuils d'alerte pourrait être faite dans les prochaines années. Il faut déjà s'attendre à une multiplication des déficits pluviométriques les prochaines années. Mais pour Françoise Marguerat, "cela ne veut pas dire qu'on aura un été 2023 sec. Les périodes de sécheresse seront réparties différemment sur toute l'année. L'été et l'automne ne seront peut-être plus suffisants pour reconstituer les réserves." 

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