Les librairies retrouvent les lecteurs. En France, les petites notamment librairies se développent. En 2022, le nombre d’ouvertures a augmenté. 142 librairies ouvertes, rien que cette année. Un chiffre record. Et un chiffre qui augmente depuis plus de dix ans. Et cela se vérifie même à la campagne.
« J’adore les livres ! », un cri du cœur lancé par une jeune lectrice croisé ce jour-là dans les rayonnages. Raison pour laquelle sans doute ce sourire sympathique sur le visage de la patronne des lieux. Ouvrir une librairie dans son village, un rêve devenu réalité pour Delphine Vergne. Il y a un an, elle s’installe à Aixe-sur-Vienne. Dans sa librairie, des Mangas, figurines, un large pan de son magasin surfe sur la culture geek. Et ça marche.
« La culture geek est quelque chose qui se transmet. C’est partie de notre génération, de la génération des parents, qui ont eu envie de faire découvrir les Drabon ball Z, ou encore les Naruto à leurs enfants. Par exemple, les parents ont lu Naruto, leurs enfants se mettent à les lire aussi », explique Delphine Vergne, gérante de la libraire d’Elfes à Aixe-sur-Vienne.
En France, ces commerces fonctionnent. Chaque année, le rythme d’ouverture s’accélère. En 2010, 80 nouvelles librairies sont nées. En 2022, elles sont 142. Parmi les clients, des jeunes, comme Emma, rencontré ce jour-là dans les rayonnages.
« C’est facile je sors de chez moi, je viens ici à pieds. Et puis, j’adore la patronne et j’adore les livres. » Arthur, un autre client fidèle dit sa passion du lieu. « J’étais curieux, j’ai appris que la librairie, il n’y a pas très longtemps. Et vu que je suis quelqu’un qui aime les librairies indépendantes, je suis venu ici ».
Dans un autre village du département de la Haute-Vienne, à Saint-Laurent -sur-Gorre, les libraires s’appellent Laëtitia et Françoise. L’endroit s’appelle L’encre bleue. Elles vendent du tabac, des journaux, mais aussi des livres. La librairie, c’est d’ailleurs 10% de leur chiffre d’affaire.
« Nos clients sont tout d’abord les membres de nos municipalités. Et nous avons également les médiathèques et tous les autres clients qui passent régulièrement dans le magasin et qui nous commandent leurs livres », s’enthousiasme Françoise Reimbault, responsable de l’encre bleue.
« Quand un client vient en magasin et qu’on n’a pas le livre qu’il souhaite dans notre boutique, on le commande et c’est un service qu’il apprécie, il est satisfait et c’est ce qui fait qu’il va revenir », se satisfait Laëtitia Baruche, salariée de l’encre bleue.
Un moyen pour tenir bon, face à la concurrence d’internet et des sites de vente en ligne. En trente-huit ans de métier, dans cette boutique aussi, le livre continue de faire recette.