Le maire de Limoges Emile Roger Lombertie accuse la région Nouvelle-Aquitaine de renoncer à verser 950 000 euros pour la rénovation du centre commercial de la Bastide.
Le maire de Limoges accuse la Nouvelle Aquitaine "de spolier La Bastide de 950 000 €, promis et signés par l’ex-Limousin et Gérard Vandenbroucke, Premier Vice-Président de la Nouvelle Région de renier sa signature d’ex-Président du Limousin et de Président de Limoges Métropole, et de faire passer la logique partisane socialiste avant la défense du territoire qui l’a élu" comme il l'indique sur son blog.
Un fait également dénoncé ce lundi par Catherine Mauguien-Sicard, adjointe du maire de Limoges en charge du logement social et de l'habitat.
.@CatherineMaugu1 dénonce également l'attitude de la région @NvelleAquitaine sur le quartier de la Bastide 2/2 pic.twitter.com/fy2ntzY5pu
— Ville de Limoges (@VilleLimoges87) 24 octobre 2016
Rappel des faits
- Février 2013 : attribution de la concession d’aménagement pour la restructuration du centre commercial de la Bastide à la Société d'Equipement du Limousin (SELI). Objectif principal du projet à l’époque : redynamiser, revitaliser et pérenniser cet équipement commercial.
- 27 novembre 2013 : la Région Limousin se positionne pour co-financer l’opération à hauteur de 950 000 €.
- Sur 2014-2015 : l’État, via l’ANRU propose à la municipalité de Limoges de retravailler le programme de rénovation et mobilise la mission d’appui opérationnelle de l’ANRU. Celle-ci conclut en avril 2015 qu’il faut rapatrier toutes les cellules commerciales en entrée de quartier, à proximité immédiate du boulevard Schuman, dans une nouvelle structure et transformer l’actuel centre commercial en pôle de santé et de services. Ce changement de programmation demandé par l’État est acté par la signature de l’avenant 2 du PRU en septembre 2015. Cet avenant est signé par l’ANRU, la Région Limousin, la ville de Limoges, Limoges métropole, Limoges Habitat, les bailleurs sociaux…etc.
Le problème : le changement de programmation
Pour prendre en compte ces différents changements, la Société d'Equipement du Limousin (SELI) a alors demandé à la région Limousin de bénéficier de délais supplémentaires pour transmettre un nouvel avant-projet définitif. Déposée en décembre 2015, la dernière demande de prorogation déposée par la SELI est restée sans réponse indique le maire de Limoges.Suite à une relance en avril dernier, La Région Nouvelle Aquitaine a fait part à la Ville de son refus de proroger le délai de transmission de l’avant-projet relatif à cette opération.
La subvention contractualisée avec la Région Limousin d’un montant de 950 000 € a donc été annulée. La raison invoquée étant le changement de programmation de celui-ci.
Or, comme le souligne Emile Roger Lombertie, "l’aménagement du Pôle de services et ce changement figure dans le programme d’action de l’avenant 2 co-signé par l’ancien Président de la Région Limousin, actuel Vice-Président de la Région Nouvelle Aquitaine en septembre 2015 et donc dans le tableau des engagements financiers des partenaires du PRU avec une participation de la Région réaffirmée à hauteur de 950 000 €".
Une nouvelle charge financière pour la ville
Cette affaire fait douter la mairie de Limoges concernant "la pérennité des engagements pris par l’ancienne Région Limousin, laissant un sentiment d’abandon des partenaires locaux mobilisés autour de ce projet alors même que le maintien d’une offre de services de proximité y est essentiel".
La ville va devoir absorber cette charge financière alors qu'elle a déjà investi "plus de deux millions d’euros dans ce projet et ceci dans un contexte déjà difficile pour les finances municipales. (...) A titre d’illustration, une augmentation de 1,25 % des impôts locaux serait nécessaire pour récupérer cette perte de 950 000 €".Dans ce contexte, la ville s'interroge sur le rôle futur de la région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la nouvelle politique de la ville et de la préparation d’un Nouveau Programme de Renouvellement Urbain sur Limoges. "Quelle sera la place de la nouvelle région dans la volonté de transformation urbaine et sociale des quartiers prioritaires ? Quel soutien compte-t-elle apporter ?"