Une nouvelle mobilisation contre les bassines, ces réserves d'irrigations controversées, est organisée le vendredi 19 et samedi 20 juillet à Melle (Deux-Sèvres). Plusieurs milliers de personnes s'y rendent. Un convoi a fait étape, ce mardi 16 juillet, à Limoges pour se ravitailler.
Le convoi est arrivé sur les bords de Vienne avec deux heures de retard. Il a été ralenti par des contrôles de gendarmerie. "On nous demande si on a des armes ou des produits illicites, alors je ne sais pas, je dis 'danger, j'ai un réchaud'', ironise Julie Balestreri, une militante.
Ambiance festive, mais sujet vital
Une fanfare a été conviée pour accueillir quarante personnes venues du sud-est de la France. C'est la mairie de Limoges qui a fourni les tables et les chaises. Des militants limousins vont grossir les rangs pour rejoindre le village de l'eau dans les Deux-Sèvres.
Comme l’année dernière à Saint-Soline, tous s’opposent aux mégabassines. "Le fait de confisquer l’eau qui est un bien commun et de se l'approprier, en plus, à l'échelle même de quelques agriculteurs, ou d'un territoire, c'est un très gros souci, alors qu’on a des soucis de sécheresse un peu partout", souligne Gardenia, une autre militante.
Toujours mobilisés
L’ambiance était festive, mais la police n’était jamais loin. Certains militants veulent garder l’anonymat. "C’est simplement pour ne pas être fichés par le gouvernement. On ne sait pas ce que va faire le gouvernement de nos fiches", confie un participant dont le visage est totalement couvert d'un tissu noir.
Beaucoup de militants présents à Limoges regrettent ce climat de défiance, mais restent motivés. "Il pourrait y avoir une forme d’usure ou de lassitude du côté des activistes, des écologistes. Mais, le sujet est tellement vital et important qu'on n'a pas le droit de baisser les bras", confie Frédéric Roch, membre des Soulèvements de la terre.
10 000 personnes sont attendues à Melle pour des rencontres et des conférences. Mais plusieurs manifestations sont aussi prévues et la police est très mobilisée. La bataille de l'eau n'est pas terminée.