D'une petite entreprise familiale au rayonnement international. Il y a près de trente ans, Nathalie Raine, coiffeuse relève le défi d'ouvrir le marché aux peignoirs de salons de coiffure. Son entreprise, aujourd'hui tenue par David Robinson, son fils est leader mondial en la matière...
Une entreprise locale et familiale au rayonnement international. L’entreprise limougeaude Mina Raine spécialisée dans les peignoirs de salon de coiffure est le leader national de ce "produit de niche".
Avant de se lancer dans cette aventure, Nathalie Raine était coiffeuse à Guéret. Elle comptait sur les doigts de sa mère, Micheline, pour l'aider à confectionner des peignoirs uniques aux yeux des clientes.
En 1990, touchant à un business encore inexploré, Micheline et Nathalie Raine créent Mina Raine, Mina étant l’association faite des deux premières syllabes de leurs prénoms. Nathalie Raine troque ainsi les ciseaux de coiffure contre des ciseaux de couture :
Si c’est grâce à sa réputation à l’échelle locale et nationale que Mina Raide enregistraient des ventes il y a moins de dix ans, elle est aujourd’hui propulsée sur les marchés du monde entier et jouit d’une véritable identité commerciale.Les ciseaux à tissus m’ont aspirée, il y a eu une telle demande, j’ai eu beaucoup de travail, c’est arrivé très vite donc il a fallu que je fasse un choix. Et j’ai choisi les tissus. Mais toujours en pensant à ma coiffure et pour le coiffeur, et pour mon client.
Aujourd’hui, c’est David Robinson respectivement petit-fils et fils des fondatrices, qui dirige l’entreprise. Il perpétue aujourd’hui l’activité des femmes de sa famille, à leurs côtés :
En effet, l’entreprise a déjà déposé un brevet d’invention sur un nouveau système pour remplacer le velcro traditionnel des peignoirs. Pour le dirigeant de l’entreprise, c’est un « produit assez simple, mais essentiel pour le coiffeur, comme les ciseaux, comme le sèche-cheveux. »Il y a eu beaucoup de recherche, on a inventé de nouveaux produits, c’est ce qui nous a fait connaître, décoller…
Miser sur le fait-main
Du pliage au découpage à la main, la maison familiale et les quatre pairs de mains, dont une des belles-filles de Nathalie, qui travaillent le tissu prônent le « total sur-mesure ».Forte de ce savoir-faire maîtrisé, l’équipe pousse le travail jusqu’à l’ultra-personnalisation.
Quelques éléments de communication via les réseaux sociaux et sur les salons spécialisés et la magie a opéré. Mina Raide exporte aujourd’hui en Australie, aux Etats-Unis, en Irlande, au Royaume-Uni, en Russie, en Allemagne et dans de nombreux pays européens limitrophes.Si un coiffeur demain me demande un peignoir avec sa photo, son visuel, son imprimé, on est capable de sortir une unité rapidement, tout est fait dans notre atelier.
L'entreprise sort en moyenne cent pièces par jour. "C’est un produit très simple qui est réalisé en étapes, donc finalement, on peut répondre à une demande très facilement et rapidement." Accélérer la production est une option que David Robinson envisage, pourtant, il ne souhaite pas "transformer son atelier en usine". En effet, Mina Raine, en cours de labellisation du patrimoine vivant, souhaite garder ses méthodes de travail qui permettent à l'entreprise de garder cette renommée d'atelier de fabrication artisanal français.