C'est la première cause de mortalité évitable en France : ce mois de novembre est le mois sans tabac. Ce mardi 7 novembre à Limoges, une opération de prévention était organisée dans une galerie commerçante. Mais si la plupart des passants fumeurs sont conscients des risques graves pour leur santé, il est souvent difficile d'arrêter. Voici les conseils d'un expert...
Un stand dans la galerie commerçante Corgnac à Limoges, et des passants intéressés... Le mois sans tabac est une opération de prévention qui rappelle les dangers de la cigarette, mais elle apporte aussi des outils aux fumeurs qui veulent en finir avec leur addiction.
L'organisateur Philippe Taton trouve les passants plus détendus que lors d'autres opérations de prévention : "On s'aperçoit qu'ici, au centre commercial, on a plus de monde que dans les cliniques ou dans les hôpitaux. Les gens, dans les hôpitaux, veulent se faire soigner, ils ne viennent pas pour arrêter de fumer. Ce matin on a eu des femmes fumeuses, on a eu des hommes aussi, et des curieux."
Alors, comment arrêter ? Nous avons posé la question à André Nguyen, pharmacien, spécialiste des addictions, coordinateur à la Coreadd.
Substituts
André Nguyen conseille d'abord de se tourner vers un professionnel de santé : "Votre médecin, votre pharmacien, votre infirmier, peuvent vous aider et prescrire des substituts."
Il existe aussi des propositions faites par les associations : "Il y a un soutien téléphonique et plein de trucs et astuces sur le site tabac info service." On peut ainsi suivre plusieurs étapes : connaître son profil de fumeur, faire le point sur ses motivations, choisir une stratégie, changer ses habitudes, se récompenser...
Pour André Nguyen, il n'y a pas de "solution miracle", mais le fait de multiplier les options peut permettre de trouver une bonne idée et de faire son choix.
Eviter de culpabiliser
Comment tenir un mois si on décide aujourd'hui d'arrêter ? "Le fait d'être soutenu est la meilleure chance de réussite." Pour cela, il faut parfois compter sur son entourage, sa famille, ses amis. Et André Nguyen donne un dernier conseil : "Dire à l'entourage qu'on a besoin d'eux. Et pour l'entourage, éviter de le culpabiliser. Le fumeur se met déjà assez de pression..."
Il y a de l'espoir : le tabagisme baisse en France et dans notre région, avec 25% de la population qui fume régulièrement, contre la moitié il y a encore quelques années.