A quelques minutes de l'audience au tribunal administratif de Limoges, prévue lundi 23 juillet 2018, la préfecture de Creuse a autorisé Noordeen Essak, le jeune Soudanais de 21 ans, sous le coup d'une menace d'expulsion, à déposer sa demande d'asile en France.
Après de multiples rebondissements, Noordeen Essak, le jeune Soudanais de 21 ans installé à Faux-la-Montagne depuis 7 mois et sous le coup d'une menace d'expulsion, a été autorisé à déposer sa demande d'asile en France par la préfecture de Creuse. Un volte-face intervenu seulement quelques minutes avant l'audience au tribunal administratif de Limoges prévue à 10 heures 30 lundi 23 juillet 2018.
Depuis plusieurs mois, ce jeune migrant vivait chez un habitant de Faux-la-Montagne qui l'avait accueilli. Mais son avenir en France était incertain. Après avoir été convoqué en vue d'une expulsion du territoire français, il s'était rendu de lui-même à la gendarmerie de Felletin, le 9 juillet 2018. Il avait été envoyé dans la foulée en région parisienne dans le centre de rétention situé à quelques kilomètres de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
Pendant son arrestation, des heurts avaient éclaté entre des manifestants venus soutenir le jeune Soudanais et les gendarmes. Les forces de l'ordre avaient alors fait usage de bombes lacrymogènes et le porte-parole du comité de soutien avait été placé en garde à vue.
Le 11 juillet 2018, Noordeen Essak avait été relâché avant de revenir en Creuse. C'est alors qu'il intente un référé-liberté contre la préfecture de la Creuse. L'objectif ? Obtenir le droit de demander à l'asile en France. Le règlement Dublin III lui imposait de faire sa demande dans le pays dans lequel il était arrivé, en Italie.
La préfecture de Creuse qui avait refusé dans un premier temps que Noordeen Essak dépose sa demande d'asile en France a finalement changé de décision. Désormais, le jeune migrant qui était menacé par une expulsion en Italie et un retour dans son pays d'origine où sa vie était menacée, va pouvoir faire sa demande d'asile en France.