Basket : nouvelle et lourde désillusion pour le Limoges CSP, battu 90-104 par Roanne

Pour son dernier match de la saison à Beaublanc, le CSP s'est lourdement incliné face à Roanne, 90 à 104, une huitième défaite sur les neuf derniers matchs de Championnat. S'il n'y avait pas d'enjeu, Limoges étant assuré du maintien sportif, le climat était pesant, et il est vraiment temps que cette galère se termine !

Évidemment, la défaite mardi soir de Pau à Strasbourg, 90-70, avait forcément changé la donne. Au lieu d'un match de la peur, pour la survie, pour le maintien, le CSP savait qu'il ne risquait rien en accueillant Roanne.

Rien, si ce n'est s'enfoncer un peu plus en cas de défaite, moralement et sportivement.
Rien, si ce n'est se préparer des lendemains difficiles, comme si ceux-ci ne s'annonçaient déjà pas tout seuls.
Rien enfin, si ce n'est dire adieu à une "petite" saison, pourtant ponctuée d'un Top 16 en Europe, et à beaucoup de personnes, de la pire des manières.

Mais avant même le coup d'envoi, Beaublanc résonnait d'ondes négatives, qui n'incitaient guère à l'optimisme. Un Beaublanc pas plein (un comble pour un dernier match qui aurait pu être décisif), un Beaublanc encore amputé d'une partie de ses Ultra Green (présents pour certains, mais sans chant, sans drapeau, sans ferveur), un Beaublanc qui bruissait surtout des inquiétudes nées des communications et rumeurs récentes sur l'avenir du club...

Toutefois, contre toute attente, le premier quart laissait envisager une soirée pas si mauvaise !

Certes, elle se passait dans une ambiance feutrée, où l'on entendait tout d'un côté à l'autre.
Certes, au bout d'à peine quatre minutes, le CSP perdait son capitaine, Nicolas Lang, victime d'une blessure, à priori au coude, et à priori sévère... Mais enfin, et sans jamais vraiment s'échapper, Limoges atteignait la première sirène en tête, 30 à 24.

La suite ? Faut-il vraiment parler de la suite ? Y a-t-il réellement quelque chose à en dire ? En vrai, oui ! Des maladresses invraisemblables, des ratés inouïs, des pertes de balle jamais vues, un QI basket quasi inexistant, une défense plus molle qu'un beurre oublié au soleil en plein été, des jeunes qui pour une fois ont eu du temps de jeu, mais qui n'ont guère apporté, et un Bryce Jones, comment dire... Exceptionnel, puisqu'il allait finir le match avec 36 points, mais il est hallucinant qu'il ait aussi délivré 5 passes décisives, tant il joua comme un enfant égoïste, massacrant des possessions entières en vain, si ce n'est en gonflant ses stats !

En face, Roanne ne se faisait guère prier et laminait Limoges, 29-19 puis 30-16 dans les deuxièmes et troisièmes quart-temps ! La messe était dite depuis longtemps, et c'est presque un miracle que le score final, 90-104, n'ait pas été plus important. Le tout dans un climat léthargique, à peine troublé lors de quelques chambrages adverses ou quelques décisions arbitrales.

Beaublanc n'avait qu'une hâte : que ce supplice s'arrête !

Et lorsque enfin, il se termina, dans quelques sifflets, on se rendit compte de l'incroyable gâchis.
Celui d'une équipe qui quitte ses supporters sans un mot, sans un regard, sans un égard. 
Équipe à comprendre là au sens large. Car chez les dirigeants, chez le staff, chez les joueurs, même si rien n'est officiel, secret de polichinelle, on le sait, les départs vont être légion.  Et alors qu'il reste un tout dernier match à disputer, le 16 mai, à Fos-sur-Mer, une nouvelle fois pour du beurre, restent surtout les inquiétudes évoquées précédemment : 

Celles des fourches caudines de la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion qui, elle seule et in fine, validera le maintien dans l'Élite, alors que l'état des finances du CSP semble dans un flou plus qu'inquiétant. 

Celles de la restructuration annoncée, à tous les étages, par le communiqué de presse de Céline Forte, l'actionnaire majoritaire, le 1er mai dernier.

Bref, bien qu'à priori sauvé, le CSP a tout d'un malade qui n'a rien d'imaginaire. Et ses supporters sont eux au bord de la crise de nerf !

Un dernier mot enfin sur les conférences de presse d'après-match, hallucinantes à tout point de vue. Jean-Denys Choulet, le coach de Roanne, y eut quelques mots durs sur ses joueurs, malgré la victoire, et nombre de ses réflexions, presque tendres pour le CSP, laissaient le sentiment sidérant qu'il n'était pas le coach adverse, mais celui de Limoges ! Mathieu Wojciechowski apparut hagard, dépité, dégoûté, comme en plein cauchemar... Massimo Cancellieri enfin...

Massimo... Adulé l'an dernier, chouchou de Beaublanc jusqu'au moins en janvier, et qu'il est désormais de bon ton de railler, de charger de tous les maux... Il les endossa d'ailleurs, ne cherchant aucune excuse, ne voulant se cacher derrière rien ni personne. Alors que dans le sport actuel et le contexte limougeaud, ç'eût été si simple. Cela n'engage que l'auteur de ces lignes, mais il fut une nouvelle et malheureusement dernière fois d'une classe folle ! Son émotion était palpable et son amour de Limoges et du CSP toujours sincère. Tous ne lui ont pas tourné le dos, mais dans quelque temps, beaucoup rougiront de l'avoir fait. Quant aux autres, déjà orphelins, ils ne peuvent que dire : Grazie di tutto, grazie mille Allenatore, non ti dimenticheremo... Forza Massimo !

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