Une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein était organisée ce mercredi 13 octobre 2021 à la maison d'arrêt de Limoges. Plusieurs ateliers étaient proposés aux détenues.
La privation de liberté n'est pas une privation de soin
Voici, en substance, le mot d'ordre de cette journée de sensibilisation organisée à la maison d'arrêt de Limoges.
Au programme, un match de football entre les détenus hommes et femmes, pour souligner que l'activité sportive participe au bien-être et à la santé de chacun, même derrière les barreaux.
Car les détenues ont tendance à négliger leur santé.
"Quand elles arrivent ici, souvent il n'y a pas de suivi médical à l'extérieur. Leurs histoires de vie font que ce n'est pas une priorité de prendre soin de soi", analysent Safia et Anne-Marie, les deux infirmières de l'unité sanitaire.
Manque de connaissances, négligence dans la prise en charge... des habitudes que les infirmières tentes de changer, en faisant notamment venir deux fois par an un gynécologue qui examine les détenues qui le souhaitent.
La maison d'arrêt de Limoges profite d'Octobre rose, le mois de lutte contre la prévention pour le cancer du seil, pour faire de la sensibilisation au dépistage.
Au total, une quinzaine d'ateliers sont proposés aux détenues, animés par une sage-femme de l'Hôpital mère-enfant, par la Ligue contre le cancer, mais aussi par exemple avec une socio-esthéticienne.
Travailler sur l'estime de soi, le bien-être, pour les inciter à mieux s'occuper d'elles.
Violette, 34 ans, fait partie des convaincues. En 2017, alors qu'elle était détenue à la maison d'arrêt de Draguignan, elle a passé une mammographie après avoir repéré une petite anomalie. L'examen n'a rien révélé d'anormal. "C'est très important de se faire dépister. On a la chance en France de pouvoir se faire soigner. Il ne faut pas avoir peur, il faut y aller. La peur, ça ne guérit pas la maladie".
Les ateliers se poursuivront à la maison d'arrêt de Limoges jusqu'à la fin du mois d'octobre.