"On ne peut pas inciter impunément à tuer des espèces protégées", la Coordination rurale contrainte de retirer ses affiches d'incitation à l'abattage des loups

La Coordination rurale de la Haute-Vienne est contrainte, après une décision de justice rendue, ce mercredi 8 janvier, de retirer ses affiches diffusées depuis l'été dernier. Ces affiches incitaient à tuer les loups, une espèce protégée. L'association One Voice avait déposé une plainte et a obtenu gain de cause.

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"On est évidemment très satisfait de cette décision qui est cohérente. Ces affiches, depuis le début, étaient un trouble manifestement illicite", confie Me Coline Robert, avocate de l'association One Voice.

La justice a répondu favorablement à la demande de l'association : celle-ci réclamait le retrait de toutes les affiches d'incitation à l'abattage des loups, ainsi que le paiement des frais de justice générés par cette démarche devant le tribunal (1500 euros).

Le juge a également demandé une amende de 150 euros par jour de retard si le syndicat agricole n'accomplissait pas cette obligation. En revanche, rien n'a été prononcé pour empêcher une action similaire de se reproduire : "Ça impliquera d'engager de nouvelles actions", regrette l'avocate.

En effet, One Voice, espérait que cette décision soit dissuasive. "Ce type d'actions est préjudiciable au débat et aux éleveurs. En leur donnant l'impression qu'en échange de 1000 euros, ils vont pouvoir tuer une espèce protégée, alors qu'ils s'exposent à trois ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amendes s'ils le font, c'est aggravé leur situation", assure Coline Robert.

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"Ça n'aide pas les éleveurs"

De son côté, Thomas Hegarty, président de la Coordination rurale 87, estime que "dans cette histoire, rien, personne n'a gagné. Tout cet argent et ce temps dépensé par la justice pour en arriver à ça", avant d'ajouter que "les gens de One Voice n'ont rien compris à la problématique du loup. Mais, nous, on continuera à protéger les agriculteurs."

Une argumentation contestée par Corine Robert : "Cette problématique d'affiches et quand même assez distincte de cette problématique du loup. Il y a évidemment un débat national sur le loup. Il y a une réglementation. En l'occurrence, produire et publier des affiches qui incitent à le tuer, illégalement, ça n'incite pas du tout à débattre dans une atmosphère apaisée. Surtout, ça n'incite pas à la réflexion."

C'était simplement de la provocation. Ça n'aide pas les éleveurs d'adopter ce type de démarche.

Me Coline Robert

avocate chez One Voice

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L'année passée, plusieurs attaques de loups sur des troupeaux ont été recensées en Haute-Vienne. La Coordination dispose de quinze jours pour faire appel. 

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