À Eyjeaux (Haute-Vienne) des parents de collégiens sont inquiets pour leurs enfants : depuis automne dernier, pour rejoindre leur point de ramassage scolaire, les enfants doivent emprunter une route dangereuse selon eux. Il y a quelques mois, les parents ont porté une réclamation et attendent une réponse des services de la Région Nouvelle-Aquitaine.
C'est une portion de route qui cristallise les tensions : cette route communale fréquentée, non éclairée et sans trottoir doit être longés par sept collégiens matin et soir.
Pour les parents, ce point d’arrêt est tout simplement mal placé. "À chaque fois, il faut qu'ils traversent la route, dans une courbe avec une haie qui gêne, les voitures qui arrivent vite, parce que la partie avant est limité à soixante-dix kilomètres heure. C'est assez dangereux", s'inquiète Guillaume Jouanie, père de deux collégiens.
Sans réponse
Les familles concernées demandent depuis le début de l’année que le car scolaire s’arrête à un carrefour éclairé. Ce dernier se situe au bas de leur allée de résidence. Leur demande de recours formulée auprès de la Grande Région reste sans réponse depuis des mois. Pourtant, le temps presse : les dossiers doivent être bouclés le 22 juillet.
"On trouve ça dommage, puisqu'on a l'impression que la sécurité de nos enfants ne les intéresse pas du tout, et que c'est vraiment que sur du papier, de l'administratif. Ce n'est même pas, on refuse, c'est on ne répond pas. La sécurité des enfants, on s'en fout. On va attendre qu'il y ait un accident, peut-être ? ", s'indigne Sandra Soret-Lambert, mère également de deux collégiens.
Sentiment d'abandon
Jacques Roux, le maire d’Eyjeaux, a appuyé la demande des parents. Il déplore la rigidité des réglementations. "C'est vrai qu'on peut se poser la question légitimement : est-ce que la région Nouvelle-Aquitaine est l'endroit pertinent pour mener cette politique de transport scolaire dans nos bassins de collège ? se demande le maire. C'est vrai que c'est nous qui connaissons le territoire, le circuit. Ça nous paraît plus pertinent d'être plus étroitement associé à l'élaboration de ces circuits."
Joints par téléphone, les services régionaux rappellent que sur cette route, deux points d’arrêts sont déjà distants de seulement 450 mètres. Mais, ils s’engagent à rencontrer le maire et les familles d'ici à la fin du mois.