Apprendre en s'amusant, tel est l'objectif de l'école ouverte buissonnière. Une opération lancée en 2020 pour renforcer les acquis en période estivale. Parmi les 700 élèves qui en profitent cette année, une vingtaine de l'école de Couzeix a passé une semaine au centre plein air de Lathus-Saint-Rémy dans la Vienne.
Au premier abord, cela ressemble à une classe comme les autres. Sauf qu'au centre plein air de Lathus-Saint-Rémy dans la Vienne, les élèves viennent, en pantoufles et en chaussettes. Ici, la classe se déroule en petit groupe, de manière ludique et détendue. Aliyah a accepté de prolonger l'année scolaire d'une semaine, loin de son école de Couzeix : "Ce matin, on fait des ateliers sur les maths. Madame Collet s'occupe des jeux mathématiques, Patricia des lectures sur les animaux et Monsieur Luquet s'occupe des énigmes mathématiques !" ; s'enthousiasme cette élève de primaire.
Destinée aux enfants qui ont besoin de renforcer leurs acquis, l’école ouverte buissonnière dure une semaine, à la campagne. Vingt-trois élèves encadrés vingt-quatre heures sur vingt-quatre par quatre enseignants, tous volontaires, eux aussi, pour raboter une partie de leurs congés.
"C’est un peu différent comparé à l’école : on apprend des nouvelles choses, on nous explique et après, on comprend mieux", observe Nawfel, lui aussi élève à Couzeix.
Activités l'après-midi
Après la théorie le matin, place à la pratique : poney, théâtre, observation des insectes… ou comme cet après-midi-là, atelier pain. Comme un avant-goût des vacances. Avec de grands gestes, cet animateur explique les grandes étapes de la fabrication du pain aux enfants : "Avec une main, vous mélangez la farine et le sel. Il ne faut plus voir un grain de sel !" Une première pour Helana : "On dirait de la pâte à modeler… Mon papy en fait, mais il ne m'avait jamais fait toucher."
En quelques jours, les jeunes progressent dans tous les domaines. Ils s’enrichissent et apprennent à vivre ensemble. Patricia Gaillac, enseignante à Saint-Gence, a noté leur évolution : "Ils nous parlent, ils font des phrases complètes, ils se parlent au lieu de s'aboyer dessus. Ils mettent le couvert seuls. Mais ils ne mettent pas leur assiette, ils mettent l'assiette des autres."
Ce matin un petit nous a dit : "je vais me mettre à côté de lui parce que je vais pouvoir l'aider." Un autre a dit : "je vais me mettre à cette table pour pouvoir travailler." C'est magique. Il a compris ce que c'était qu'apprendre.
Patricia Gaillacenseignante
Entièrement gratuit, ce dispositif créé il y a quatre ans bénéficie cet été à sept cents élèves de l’Académie de Limoges. Il s'adresse à tous les niveaux, du CP à la Terminale et se déroule principalement la première semaine de juillet et la dernière semaine d'août.
