Il y a 10 ans, l'hôpital psychiatrique Esquirol de Limoges a mis en place une équipe mobile qui se déplace dans la rue avec des travailleurs sociaux. Elle tente de ramener les plus précaires vers le soin.
La santé est généralement prise en charge à l'hôpital ou dans le cabinet d'un médecin. Mais certaines personnes en situation d'exclusion n'y ont pas toujours accès.
L'hôpital psychiatrique Esquirol de Limoges a donc eu l’idée de créer il y a 10 ans une équipe mobile avec des infirmiers et des travailleurs sociaux.
Bruno Aucomte, infirmier, explique que c’est un travail de patience et de persévérance avant de lier contact avec des personnes en difficultés :
Cela demande du temps. Il faut qu’ils aient confiance en nous, qu’ils nous voient, qu’il y ait une récurrence. On fait donc toujours le même circuit.
C'est une population souvent invisible, mais dont les souffrances peuvent être importantes. Parfois, des troubles psychiques ont causé l'exclusion, parfois ils sont la conséquence d'une situation fragile où la santé n'est plus une priorité. Les besoins sont multiples, alors le travail se fait toujours en équipe, ce jour-là avec une assistance sociale de la ville.
Depuis quelque temps, les migrants sont aussi rencontrés par l’équipe mobile. Entre stress post traumatique, et situations administratives complexes, les parcours sont souvent chaotiques.
Les maraudes ont lieu toute l'année. Un travail de longue haleine, avec des codes différents pour un public hors norme mais qui peut saisir une main tendue.
