"Il reste beaucoup à faire pour le confort", comment cette société spécialiste des prothèses orthopédiques tente de l'améliorer

Pendant ces jeux paralympiques, des prothèses high tech sont sous les feux de la rampe. Au quotidien, les modèles utilisés couramment sont moins sophistiqués. Ils sont tout de même bien adaptés voire remplacés en fonction des besoins des personnes porteuses de handicap. Exemple dans un centre d'orthoprothésistes à Cesson-Sévigné, près de Rennes.

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Bernard Durand rapporte dans un sac à l'entreprise Protéor de Cesson-Sévigné une nouvelle prothèse qu'il a achetée pendant ses vacances car rapidement, il a constaté qu'elle lui occasionnait des douleurs. "Cela me provoque des rougeurs qui sont douloureuses", fait-il remarquer. 

"C'est comme les ampoules dans les chaussures"

Par rapport à l'ancien modèle, la nouvelle prothèse est plus légère : 1,5 au lieu de 2 kg. Son emboîture en carbone la rend aussi plus chère : environ 3500 euros. "Dans mon métier, les engins de travaux publics et poids lourds, il faut absolument avoir une prothèse bien adaptée en position assise et pour pouvoir également marcher sur des sols qui ne sont pas stables", témoigne-t-il. 

Le problème est que l'emboîture de la prothèse neuve est trop haute alors Hélèna Brouze, orthoprothésiste à Protéor, va tenter de corriger le tir : "C'est comme les ampoules dans les chaussures. Quand ça n'est pas adapté, au bout d'un moment cela va créer une blessure", explique-t-elle.

Il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la vie avec une prothèse. Les modèles remboursés par les organismes de protection sociale restent encore trop rudimentaires.

Bernard Durand

Co-gérant d'une entreprise de transport et BTP

Bernard Durand, aujourd'hui co-gérant d'une entreprise de transport et BTP, a été amputé après un accident avec une moissonneuse-batteuse dans son précédent emploi. Selon lui, "il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la vie avec une prothèse". À ses yeux, "les modèles remboursés par les organismes de protection sociale restent encore trop rudimentaires. On arrive à se déplacer mais si j'avais un système de prothèse avec des chevilles avec un système de mouvement, je gagnerais en confort", conclut-il.

En France, environ 150 000 personnes sont amputées. Certains à la suite d'accident, et d'autres, la majorité, à cause de maladies des artères, liées au tabagisme ou au diabète.

Avec Myriam Thiébaut

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