Jean-Gabriel Berger est aujourd'hui un retraité de 77 ans. Enfant d'un quartier populaire de Limoges, l'homme a passé sa vie dans le monde de l'imprimerie, à défendre son métier et le travail des ouvriers.
Jean-Gabriel est un enfant de Limoges, plus précisément de la cité ouvrière Victor-Thuillat. Son père était métallurgiste, sa mère sténo-dactylo, un milieu où l'on vivait simplement
Notre condition était très, très modeste, mais je n'ai jamais été malheureux
se souvient le septuagénaire. Un milieu dans lequel il a appris les valeurs de courage, de solidarité qui ne l'ont jamais quitté.
Toute une vie dans l'imprimerie
Mais au début de l'adolescence, Gabriel, comme tout le monde l'appelle, commence à mal tourner. Pour redresser la barre, ses parents se serrent un peu plus la ceinture et l'envoient étudier chez les frères jésuites à La Souterraine.
L'homme n'en garde pas que des bons souvenirs, car les frères sont sévères, cruels parfois, estime-t-il, mais Gabriel a des facilités en classe, et il sait qu'il leur doit aussi la rigueur, celle qui lui a permis de décrocher tous les concours qu'il a passés.
Mais le jeune homme de l'époque n'aime pas l'école. Il veut travailler et entre chez Lavauzelle, où il commence un long apprentissage pour devenir imprimeur, le métier qu'il a exercé toute sa carrière et qu'il a tant aimé.
Un homme de convictions
Gabriel est aussi un homme de convictions et il s'engage dans la CGT, il occupe des postes à responsabilités au sein du syndicat et sera de toutes les luttes. L'une des plus marquantes, hors Limoges, est certainement celle engagée auprès des salariés du Parisien Libéré, au milieu des années 70. Elle a duré 28 mois.
Quelques années plus tard, Gabriel perd son emploi. Son étiquette de syndicaliste lui colle à la peau, et il rencontre de nombreux obstacles pour en retrouver un autre. Il finit par décrocher une place à l'Echo du Centre, grâce à l'amitié, se souvient-il, une autre valeur chère à son coeur.