Dans "Paroles d'anciens", France 3 Limousin part à la rencontre de nos aînés. Ils sont la mémoire de notre société. Aujourd'hui, Colette Baulme-Descottes, ancienne avocate au barreau de Limoges nous raconte sa vie d'avocate et de femme.
Colette Baulme-Descottes est avocate honoraire. Avant de commencer le droit, elle a étudié à la fac de lettres de Toulouse. La guerre étant là, ses parents lui ont demandé de continuer ses études à Limoges. Elle s'inscrit donc à la fac de droit. En 1948, le barreau de Limoges compte 45 avocats. Elle prête serment à 22 ans, sur 5 futurs avocats ce jour-là, il y a 3 femmes.
Une vie entre sa famille et son métier d'avocat
"J'ai eu plusieurs professions: avocate, mère de famille, femme avouée à la Cour. Les 3 ont pris le pas l'une sur l'autre par moment et les 3 ensemble ont toujours coexisté", explique Colette Baulme-Descottes. Aujourd'hui, le métier d'avoué n'existe plus. Leur mission était de représenter les parties devant la Cour d'appel. Elle a été supprimée en 2012, remplacée par les avocats.Pour ses confrères hommes, elle n'était pas une concurrente : "Ils nous voyaient arriver avec bienveillance, mais un peu goguenard, un peu machiste et un peu paternaliste".
Grâce à son métier, elle a vu la société évoluer. Notamment avec l'arrivée du divorce par consentement mutuel. Sa profession s'est peu à peu féminisée : "Il était difficile de plaider des affaires de familles devant des hommes. Alors que nous, en tant que femmes, nous comprenions nos clientes."