Les étudiants ont quitté les bancs des amphis depuis presque deux mois. Des cours à distance suivis différemment par chacun en fonction de ses conditions de travail. Une situation qui crée des inégalités et du mal être. Difficile retour donc pour ces partiels à la fac de droit et de médecine
Voici presque deux mois que ces étudiants ne s’étaient pas assis sur les bancs de leurs amphis. Une centaine d’étudiants dans un amphi de 400 places, covid oblige, pour ces partiels de la faculté de droit et d’économie de Limoges. Un retour stressant puisque c’est pour passer leurs premiers examens de l’année, les partiels. Ils commencent deux jours plus tôt que l’an passé.
Aux premières annonces gouvernementales après la rentrée, ils apprenaient que les cours en université seraient désormais dispensés à distance.
Ces élèves se retrouvent donc depuis plusieurs semaines seuls dans leur chambre d’étudiant ou dans leur studio. Certains le vivent mieux en co-location. Mais tous sont déstabilisés à l’heure où arrivent ces examens. Des cours qu’ils ont suivi au début en présentiel puis à distance, dans un environnement qui ne se prête pas forcément à la concentration
Je n’ai pas de bureau installé chez moi, alors je travaille à la bibliothèque universitaire mais c’est contraignant, il faut réserver, c’est pas simple. On n’a pas forcément les exercices et le suivi des professeurs. Il y a tout ce qui mélange mais on s’adapte puisque c’est pour tout le monde pareil, et on n’a pas le choix
Une scolarité chaotique qui a un effet désastreux sur le niveau des étudiants d’après les enseignants.
Ceux qui étaient déjà en difficultés décrochent totalement.
Le choix s’est porté pour le maintien de ces partiels en amphis. L’an dernier, les examens à distance ont clairement montré leurs limites.
On ne sait pas qui remplit vraiment la copie et comment ça se passe. Maintenir ces partiels ici à l’université c’est aussi maintenir la crédibilité des diplômes qu’ils passent.
A Limoges, seules les facultés de droit et de médecine ont maintenu leurs épreuves en présentiel.