Pas de trains entre Brive, Limoges et Paris avant au mieux jeudi

Le déraillement vendredi soir d’un train de marchandises à Issoudun a provoqué d’importants dégâts sur les voies, qu’il faut maintenant réparer.

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Opération grutage pour les techniciens de la SNCF à Issoudun, après le déraillement d'un train de marchandises vendredi soir lors d'une manœuvre. Le convoi était composé de 22 wagons, et 5 ont déraillé. Leur évacuation nécessite l’intervention d’une grue spéciale, arrivée sur place ce dimanche en provenance de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours. 

Cette opération va prendre du temps. Thierry Balestière, qui représente la direction territoriale de "SNCF réseau", détaille : "Avant d'évacuer les wagons, il faut les vider pour qu’ils soient plus facilement bougeables par la grue."

Des travaux au moins jusqu’à mercredi 

La voie paraît aussi très abîmée et d’autres travaux devront être réalisés quand le site sera dégagé. La circulation reste donc coupée entre Vierzon et Châteauroux.

Selon le calendrier prévisionnel de la SNCF, il y aura des réparations jusqu’à mercredi inclus. La reprise du trafic sur la ligne Brive-Limoges-Paris est espérée jeudi matin. Thierry Balestrière explique : "Il faut ramener de la voie, des traverses, du rail..."

Le relevage des wagons doit en principe se poursuivre jusqu’à lundi soir, et les travaux sur les voies auront lieu mardi et mercredi. Mais ces prévisions sont basées sur les premiers constats, et on ne sait pas encore précisément ce qui se trouve sous les wagons couchés.

Plan B ?

Selon la SNCF, il est trop tôt pour définir les circonstances du déraillement. Une enquête est ouverte. Pour l’heure, l’entreprise se concentre davantage sur les effets que sur les causes, et invite ses clients à reporter leur voyage ou à trouver des trajets alternatifs.

En Limousin, cela préoccupe Franck Arrivé, le secrétaire CGT de la SNCF à Brive : "On est inquiets pour les flux, avec les pointes du dimanche soir et du lundi matin. Si les intercités sont supprimés, entre Brive et Limoges, il reste seulement le TER. On va s’exposer à du monde dans les trains, avec des passagers mineurs, sans savoir gérer."

Il regrette aussi l’absence de plan B : "On pourrait imaginer d’aller en train jusqu’à Châteauroux, de mettre en place une substitution en bus entre Châteauroux et Vierzon, et des trains de Vierzon à Paris. Il y aurait des solutions à proposer, mais elles ne sont pas organisées. Pour les agents dans les gares, ce sont des situations conflictuelles."

L'application "SNCF Connect" est en cours de mise à jour pour proposer des trajets alternatifs sur d'autres lignes, qui pourraient par exemple coupler TER et TGV en passant par Poitiers ou Bordeaux.

Ce déraillement aura donc des conséquences encore plusieurs jours, et il ne va pas redorer l’image d’une ligne qui fait déjà polémique.

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