A la rentrée de septembre 2019, 36 postes d'enseignants de l'Académie de Limoges vont disparaître dans les collèges, lycées et lycées technologiques. C'est une décision du Comité technique ministériel de l'Education nationale.
36 postes d'enseignants supprimés. Un nombre cinq fois supérieur à celui de la rentrée de septembre 2018.
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education Nationale a annoncé hier, le 19 décembre, la suppression de 2600 postes d'enseignants sur toute la France pour la rentrée 2019.
Un séisme pour les syndicats qui s'attendaient à des suppressions de postes mais sans doute pas autant.
A la dernière rentrée de septembre 2018, 7 postes avaient déjà été supprimés dans l'Académie de Limoges et cela avait créé, on s'en souvient, pas mal de problèmes d'organisations.
Les classes des collèges et lycées avoisinent toutes pour la plupart les 30 voire 32 élèves. Alors à quoi doit-on s'attendre pour la prochaine rentrée ?
"C'est une très mauvaise nouvelle. L'académie de Limoges est très lourdement ponctionnée en proportion avec 36 emplois. D'autant plus que le Ministère fait de "l'enfumage". Il dit donner plus d'heures supplémentaires mais les enseignants ne pourront pas se couper en deux et être dans plusieurs classes au même moment" explique avec amertume Patrice Arnoux, secrétaire académique du SNES-FSU.
En France, le ministre prévoit une hausse de 7% des heures supplémentaires pour les enseignants.
"Nous sommes choqués par cette annonce malhonnête. C'est virtuel. On nous parle de l'école de la confiance mais la priorité est donnée aux suppressions d'emplois" assène Patrice Arnoux.
Le représentant de l'Académie de Limoges pour le Snes-Fsu craint également que les spécialités envisagées dans les lycées du Limousin dans le cadre de la réforme du baccalauréat soient remises en cause.
À venir ! Le @SNESFSU publiera les vrais chiffres ! Hors de question de se laisser berner par un ministère qui triche et désinforme! #desintox https://t.co/Jt6QnwahAq
— Claire Guéville (@CGville) 20 décembre 2018