Jacques Reix est parti comme il avait vécu en toute discrétion sans faire de bruit ce lundi 28 novembre. Celles et ceux qui l'ont connu le décrivent comme « un homme discret, calme et concentré sur ce qu’il faisait ». Il avait contribué à relancer le festival de théâtre de rue.
Ses chemises blanches et ses lunettes noires étaient sa façon à lui de courir avec élégance les rues de Limoges pour veiller au bon déroulé du festival Urbaka. « Photographe, percussionniste, metteur en scène et passionné d’arts de rue, Jacques Reix avait l’art chevillé au corps et à l’esprit », rapporte le communiqué du festival Urbaka. Président et directeur de programmation du festival depuis 2005, Jacques Reix « avait à cœur d’offrir au plus grand nombre des moments d’émotion, d’enchantement, d’étonnements, d’interrogations, de poésie, de rires sonores et de rêves. »
Chaque nouvelle édition du festival était le reflet de son engagement, de ses combats, de ses choix artistiques, et par-dessus tout, la marque d’un profond humanisme.
Son mot favori, d’après ses amis : la volonté.
« Là où est la volonté, là est le chemin » avait-il l’habitude de dire. Pourquoi ?
Parce que « la volonté permet de grimper sur les cimes. Sans volonté, on reste au pied de la montagne et quand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper », écrivait-il dans ses communications.
Pour rappel, Jacques Reix avait repris les rênes du festival Urbaka en 2005, à la demande de la comédienne et femme de théâtre limougeaude Andrée Eyrolles, disparu à l’été 2017. Le festival de théâtre de rue est né en 1989.
Jacques Reix est celui qui est venu "sauver" le festival après le redressement judiciaire de l’association porteuse de l'événement en 2003. Grâce à une bonne gestion de cet ancien banquier, il est parvenu à faire repartir le festival. Un rendez-vous devenu incontournable en Nouvelle-Aquitaine.
Un recueillement est prévu jeudi 1er décembre à la chambre funéraire municipale de Limoges à partir de 9h30, au 35, rue Charpentier. Les obsèques auront lieu le vendredi 2 décembre à l’Eglise Saint-Jacques Le Majeur à Magnac-Bourg. La cérémonie religieuse sera suivie d’un cortège à pied (tenue blanche souhaitée) pour l’inhumation au cimetière à 11h. « Toute intervention pour lui rendre hommage lors de la cérémonie est la bienvenue », précisent encore les organisateurs du festival.