Plainte pour harcèlement contre Émile Roger Lombertie : 22 élus de Limoges métropole signent une tribune de soutien aux victimes présumées

Le mardi 13 février, une plainte a été déposée à l'encontre du maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, et de deux de ses adjoints pour "harcèlement moral et une autre infraction pouvant être qualifiée d'agression et de harcèlement sexuel". En soutien aux victimes présumées, une vingtaine de maires et d'élus de Limoges métropole ont signé une tribune.

"On hésitait entre le silence et prendre la parole. C'était essentiel de réagir", nous confie Joël Garestier, maire de Saint-Just-le-Martel et signataire de la tribune rendue publique ce mardi 20 février et signée par 22 maires, conseillers régionaux, communautaires, municipaux, adjoints ou vice-présidents de la communauté urbaine de Limoges. "Nous condamnons toutes les formes de harcèlements. Notre place sera toujours aux côtés des victimes" peut-on y lire.

Cette prise de position fait suite à une plainte déposée le mardi 13 février, à l'encontre d'Émile Roger Lombertie, maire de Limoges, et de deux de ses adjoints pour "harcèlement moral et une autre infraction pouvant être qualifiée d'agression et de harcèlement sexuel". Depuis la parution de l'article dans le journal Le Monde ce samedi 17 février, l'affaire fait de nombreuses vagues.

Marie-Paule Barruche, ancienne élue de l'opposition, déplore que l'alerte donnée en 2015, n'ait pas été suivie d'effet : "Nous avons été dans une situation où on pensait qu'il était nécessaire d'alerter. À l'époque, nous pensions que ce serait suffisant. Ça ne l'a pas été, mais nous ne regrettons pas, c'était important pour nous", dit-elle.

"L'élu doit être éthiquement irréprochable"

"Dès dimanche, nous avons eu des échanges entre élus de Limoges métropole pour voir de quelle manière il convenait de réagir. Nous sommes nombreux à avoir découvert l'affaire à la lecture des articles de presse. Nous n'avons pas eu d'information officielle de Limoges métropole ni de réunions", raconte Ludovic Géraudie, maire (DVG) du Palais-sur-Vienne. "Le harcèlement et les comportements sexistes quels qu'il soient, ne sont plus possibles."

La procédure vise aussi deux autres élus, pour défaut de protection des deux agents. Les signataires se disent étonnés par l'absence de réaction de l'intercommunalité et son président depuis cette plainte. 

Avoir des responsabilités ne doit pas nous dédouaner d'un certain nombre de pratiques respectueuses. La charte dit que l'élu doit être éthiquement irréprochable, doit avoir une certaine forme d'exemplarité.

Ludovic Géraudie

Maire (DVG) du Palais-sur-Vienne

"Une récupération politique" selon Guillaume Guérin

Guillaume Guérin, président de Limoges métropole (LR) et adjoint à la mairie, se dit surpris par cette tribune dont il ne voit qu'une "récupération politique. Je ne laisserai jamais dire que nous avons pu manquer à notre devoir de protection de nos agents, ni dans ce cas, ni dans d'autres", nous déclare-t-il.

Tous s'accordent cependant sur une parole libre des victimes et attendent de connaître la suite qui sera réservée à cette plainte par le parquet de Limoges.

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